Le FLNKS ne peut pas prétendre faire du juridisme en demandant la radiation de 5 000 électeurs. Les réunions des commissions ont permis de constater que les « cibles » étaient, « patronymiquement » et ethniquement, ciblées.

PAS NÉS EN NOUVELLE-CALÉDONIE !

D’abord, systématiquement, les indépendantistes ont demandé la radiation de tous ceux qui ne sont pas nés en Nouvelle-Calédonie. Cela les a conduit à réclamer l’exclusion de … kanak nés à l’extérieur du territoire !

De surcroît, le travail en commissions a montré qu’effectivement, cette requête était systématique. A preuve, de nombreuses radiations étaient demandées pour des électeurs nés hors de Calédonie  … mais inscrits sur la liste générale de février 1998.

DES NOMS À CONSONANCE WALLISIENNE, TAHITIENNE, EUROPÉENNE ET ASIATIQUE …

Le nombre de demandes de radiations d’électeurs d’origine wallisienne est impressionnant dans les communes du Grand Nouméa. Mais on retrouve aussi, dans « la liste des 5000 », tous les autres noms à consonance européenne, tahitienne et asiatique.

Pur hasard qui n’a rien à voir avec des considérations ethniques …

ESPRIT DES ACCORDS, ES-TU LÀ ?

Je me souviens que la PREMIÈRE question évoquée à l’ouverture des négociations de la rue Oudinot, en août 1988, était une proposition du FLNKS d’encourager le retour à Wallis et Futuna de tous les ressortissants originaires de ces Iles ! Grâce au Rassemblement, cette exigence a été rejetée.

L’esprit des Accords de Matignon -les accords fondateurs- est justement d’évacuer les concepts raciaux (l’indépendance kanak et socialiste) pour reconnaître la légitimité de ceux qui vivent sur cette terre de France.

Que l’on se tienne aux accords suivants de 98, avec un « gel que nous n’acceptons toujours pas. Pourtant,  nous respectons la loi.  C’est bien assez.

Mais construire ensemble la Nouvelle-Calédonie de demain, soi-disant « Terre de Parole, Terre de Partage », nécessite d’abord qu’on honore cette (belle) devise. Ce n’est sûrement pas le cas dans la démarche des demandes de radiation que l’on connaît.

JC Gaby Briault