Archives de catégorie : Solidarité

USINE DU SUD : SONIA BACKES AUX CÔTÉS DES CHÔMEURS

Les blocages et les exactions perpétrés contre l’usine du Sud et le fonctionnement de l’installation métallurgique produisent concrètement leurs effets humains sur les salariés et leurs familles : 1200 travailleurs de Vale NC commencent à connaître les affres du chômage, pour l’instant partiel, par la chute de leurs revenus. Au moment même où pour beaucoup, les enfants entament leur année scolaire. Sonia Backes, entourée notamment du secrétaire du Comité d’entreprise de Vale NC, a présenté les mesures de soutien et d’accompagnement que la province Sud met en œuvre au bénéfice de ces centaines de personnes en difficulté.

Dans cette affaire, ces dernières ne sont d’ailleurs pas que des ressortissants de la province Sud. Un collectif des salariés de l’usine, originaires des Iles Loyauté s’est également constitué afin également d’expliquer la situation à différents interlocuteurs.

La démarche de la province est spécifiquement sociale. Au four et au moulin, Sonia Backes est par ailleurs en négociation avec tous les opposants à la reprise de Vale NC par Prony Resources, mais c’est un autre volet. « Nous discutons, mais chacun s’est engagé à la confidentialité de nos échanges, alors je n’en parlerai pas » indique-t-elle.

En revanche, une cellule provinciale a été mise en place pour accompagner les salariés en difficulté. Dialogue avec les banques pour des reports d’échéance, négociation avec les bailleurs sociaux  et le privé pour les loyers, , bons alimentaires dans les cas les plus extrêmes ou aides au paiement des factures d’eau, d’électricité, de fournitures scolaires.

C’est que les revenus des 1200 salariés s’amenuisent, après la prise des congés durant le mois de janvier. A présent, et en dépit de l’aide financière de la société brésilienne, les salaires sont amputés des primes, et baissent inexorablement jusqu’à être réduits à 45% dans les prochaines semaines.

Le malheur touche également 1800 personnels des sous-traitants de l’usine du Sud, et tous espèrent une issue favorable à la tourmente qui s’est abattue sur eux.

« Nous nous sommes fixés un délai de 15 jours pour tenter de trouver un compromis », indique la présidente. Mais évidemment, aucune certitude ne peut être avancée. Sauf que si Vale NC ne signe pas avec le seul repreneur aujourd’hui sur les rangs, l’usine fermera.

Roh-Pourquoi les expulsés doivent être accueillis en province Iles

La Fête du Waguyu aura lieu à Roh dont la tribu vient d’expulser 138 des siens. Dans son commentaire télé, NC1ère indique que  » l’enjeu est de taille car comme toutes les iles, Maré est confronté à un exode de ses habitants vers la Grande Terre, et les fêtes événementielles permettent de créer un peu d’activité et de retenir quelques familles ». Et ce n’est pas un canular ! Sauf que pour lutter « contre l’exode », comme au nom de l’accueil et de la solidarité, la province des Iles devrait accueillir ses propres ressortissants que sont les dits expulsés.

Où est la tradition d’accueil, là où le paradis n’est pas si loin ? C’est en effet à Nouméa que les expulsés ont été conduits comme à chaque fois que de tels malheureux événements se produisent. Mais ce passage solidaire se doit d’être temporaire, au nom de solidarité que devrait manifester la province des Iles à l’égard des siens.

Limiter le traumatisme de l’exil devrait être une des priorités solidaires de la province Iles pour ses habitants. Tout perdre en une nuit est déjà terrible. Etre déraciné et devoir vivre dans un milieu urbain est un autre traumatisme, avec à la clé, une quasi impossibilité de réadaptation pour les adultes. De ce point de vue, les enfants ne seront probablement pas épargnés.

Les Iles se dépeuplent et il faut fixer les populations. C’est une réalité. Mais la contrepartie est la disposition d’espaces. Ceux-ci ne sont évidemment pas libres, mais au fil de l’histoire, beaucoup ont été libérés pour accueillir de nouveaux arrivants, souvent étrangers.

Or les familles de Roh ne sont pas des étrangers aux Iles, et encore moins à Maré. Sur cette île, sept autres chefferies autres que celle de Guahma y sont implantées. La bienveillance manque rarement dans les discours coutumiers ou politiques.

Dans les faits, et pour les expulsés de Roh, où est-elle ?

UNE CAGNOTTE INTERNET POUR SOUTENIR ROGER ALOSIO

Un mouvement de solidarité a été lancé via une cagnotte internet « leetchi » pour soutenir Roger Alosio, victime de l’incendie de deux des bungalows de son gîte à Ouvéa.

Bien que l’enquête soit en cours, il est notable que l’intéressé ne s’est pas caché de manifester sa confiance à la France lors du dernier référendum. Rien, évidemment, n’est encore établi officiellement sur cette éventuelle corrélation, mais les loyalistes qui y répondront par avance ont l’occasion d’effectuer une belle action solidaire.

Le compte leetchi pour cette action est affiché ci-dessous

https://www.leetchi.com/c/soutenons-ceux-qui-ont-vote-non

LA FRANCE MET EN PLACE UN DISPOSITIF DE SOUTIEN ÉCONOMIQUE À LA CALÉDONIE

Comme il s’y était engagé, L’Etat met en place un dispositif important, réparti en 6 volets, pour soutenir l’économie calédonienne, en complément des dispositions déjà prises par le gouvernement local et les Provinces.

Premier volet : le prêt garanti par l’Etat,
mis en place par BPI France

La ministre des Outre-mer, Annick Girardin a confirmé que la banque publique d’investissement (Bpifrance) sera l’opérateur de l’État dans la zone Pacifique pour garantir les prêts accordés par les banques aux entreprises de Nouvelle-Calédonie

Le prêt garanti par l’État est un prêt de trésorerie d’un an. Il comportera un différé d’amortissement sur cette durée. L’entreprise pourra décider, à l’issue de la première année, d’amortir le prêt sur une durée de 1, 2, 3, 4 ou 5 années supplémentaires.

Ce prêt de trésorerie pourra couvrir jusqu’à trois mois de chiffre d’affaires. Le prêt bénéficie d’une garantie de l’État à hauteur de 70 à 90%, selon la taille de l’entreprise. Les banques conservent ainsi une part du risque associé.

Dès le mardi 14 avril, les banques examineront les demandes qui leur seront adressées.

Sont concernées les entreprises morales ou physiques (sociétés, artisans, commerçants, exploitants agricoles, professions libérales et micro-entrepreneurs) ainsi que les associations ou fondations relevant de l’économie sociale et solidaire.

Sont exclues les sociétés civiles immobilières, les établissements de crédit ou les sociétés de financement, et les entreprises qui font l’objet d’une procédure de plan de sauvegarde de l’emploi, de redressement ou liquidation judiciaire.

Second volet : le Prêt Atout garanti par BPI France

Ce prêt est destiné à renforcer la trésorerie de l’entreprise pour lui permettre dans un contexte conjoncturel exceptionnel, tel que celui de la crise sanitaire de 2020, de résoudre ses tensions de trésorerie passagères (et non structurelles) dans l’attente d’un retour à des conditions normales d’exploitation

Montant du prêt : plancher de 5,97 millions de francs CFP à 596 millions de francs CFP pour les PME et jusqu’à 1,79 milliards de francs CFP pour les ETI, sans garantie sur les actifs de la société ou son dirigeant. Son montant est plafonné au montant des fonds propres et quasi-fonds propres de l’emprunteur élargi aux comptes courants d’associés.

Durée et amortissement : Prêt de 3 à 5 ans, avec un différé possible d’amortissement du capital jusqu’à 12 mois, sauf pour les prêts sur une durée de 3 ans ou le différé est limité à 6 mois

Bénéficiaires

Destiné aux TPE/PME et ETI, possédant 12 mois de bilan minimum, dans tous secteurs d’activité (à l’exception : entreprises d’intermédiation financières, de promotion et location immobilière, entreprises agricoles ayant un chiffre d’affaire inférieur à 750 K€ et les entreprises en difficulté avant la crise sanitaire. Sont exclues également les SCI, les grandes entreprises, et les entreprises qui sont détenues directement ou indirectement à plus de 50% par un organisme public ou une collectivité (SEM, EPL)

Troisième volet : Le Fonds de Solidarité aux entreprises

L’État propose aux Provinces et à la Nouvelle-Calédonie de contribuer à un fond de solidarité instauré au niveau national pour un montant de 1 milliard d’euros et qui permettra aux plus petites entreprises, aux indépendants, aux patentés et aux professions libérales touchées par la crise du coronavirus de percevoir une aide défiscalisée au cours des mois d’avril et de mai 2020.

Ce fonds bénéficie de la contribution des provinces à proportion du PIB de la Nouvelle-Calédonie par rapport au PIB national, soit 109,2 millions de francs CFP.

Bénéficiaires

Ce fonds s’adresse aux commerçants, artisans, professions libérales et autres agents économiques, quel que soit leur statut (société, entrepreneur individuel, association…) et leur régime fiscal et social (y compris patentés), ayant :

  • un effectif inférieur ou égal à 10 salariés ;
  • un chiffre d’affaires sur le dernier exercice clos inférieur à 120 millions de francs CFP ;
  • un bénéfice imposable inférieur à 7,2 millions de francs CFP.

Leur activité doit avoir débutée avant le 1er février 2020 et il ne doit pas y avoir eu de déclaration de cessation de paiement avant le 1er mars 2020.

Montant de l’aide

L’aide est composée de deux niveaux :

  1. Le premier niveau d’aide, fixé à 178 998 F CFP, peut être versé par la Direction générale des finances publiques sur simple fourniture des informations nécessaires sur la plateforme www.impots.gouv.fr à compter du samedi 11 avril 2020.

2. Une aide complémentaire de 238 664 F CFP peut être obtenue pour les entreprises qui connaissent le plus de difficultés, au cas par cas, après une demande déposée auprès des Provinces. Cela porte le montant de l’aide totale possible à 417 661 francs CFP. Cette partie de l’aide sera versée par la Direction des Finances Publiques en Nouvelle-Calédonie.

Quatrième volet : L’Etat a également mis en place une aide au refinancement des banques calédoniennes.

Dispositif

À l’issue de l’appel d’offres lancé le 23 mars 2020, l’IEOM a alloué, pour les collectivités françaises du Pacifique, 18,125 milliards de francs CFP correspondant à l’intégralité du collatéral présenté par les établissements de crédit, avec une date de règlement fixée au vendredi 27 mars 2020.

Cette allocation, supérieure aux annonces initiales, a été permise grâce aux décisions du Conseil de surveillance de l’IEOM des 18 et 19 mars qui a déplafonné le montant de ce second appel d’offres, faisant passer l’enveloppe globale au titre de la ligne de refinancement à 6 mois (LR6) de 25 milliards de francs CFP initialement prévu à près de 30 milliards de francs CFP.

Au total, ce sont 19,5 milliards de francs CFP pour la Nouvelle-Calédonie qui auront été alloués par l’IEOM entre décembre 2019 et mars 2020.

Le Conseil de surveillance de l’IEOM des 18 et 19 mars 2020 a également décidé de ramener le taux de la ligne de refinancement à 6 mois de 0,2% à 0%.

Enfin l’accès à cette ressource à 6 mois sera maintenu aussi longtemps que nécessaire pour maintenir des conditions de liquidité favorables. Ainsi les ressources allouées au titre du premier appel d’offres LR6 qui arrivera à échéance le 1er juillet 2020 seront renouvelées sous forme d’un nouvel appel d’offres.

Cinquième volet : un dispositif de médiation
en faveur des entreprises calédoniennes

Le dispositif

La médiation du crédit est un dispositif national mis en place pour accompagner les entreprises confrontées à des difficultés de financement.

La médiation du crédit s’adresse à toutes les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité, confrontées à des refus de financement liés à leur activité professionnelle, à la résiliation de leurs concours bancaires existants ou qui rencontrent des difficultés avec l’assurance-crédit.

Sixième volet : un soutien face aux difficultés conjoncturelles

Le but : Accompagner des entreprises qui rencontrent des difficultés à payer les impôts, taxes et cotisations.

Dispositif

La Commission des chefs des services financiers est un guichet unique auprès duquel les entreprises peuvent solliciter des délais de paiement pour leurs dettes fiscales et une grande partie de ses dettes sociales, en toute confidentialité.

Dettes concernées : les cotisations RUAMM/CAFAT, la TSS ou la TGC à la Direction des Services Fiscaux de la Nouvelle-Calédonie, la patente à la Paierie de la NC ou les droits de douane à la Direction des Douanes de la Nouvelle-Calédonie.

Bénéficiaires

Ce dispositif concerne tous les dirigeants de société ou exploitants individuels (patentés), quel que soit leur nombre de salariés et dont les dettes concernent plus d’un créancier public (exemple fréquent : CAFAT et DSF …).

BULLETIN CORONAVIRUS POUR NOS ABONNÉS OFF SHORE

noumeaPost a des abonnés dans 16 pays hors de Nouvelle-Calédonie. A leur intention, nous publions les informations en bref qui suivent, aussi bien pour ce qui se passe sur le territoire, que pour les contacts qu’il pourraient rechercher hors du territoire.

15 CAS RECENSÉS À CE JOUR
Depuis le début de l’épidémie, 15 cas au total ont été rencensés en Nouvelle-Calédonie. 14 de ces cas sont liés à des personnes rentrant de voyage, 1 seul est « autochtone ».

SUSPENSION DES LIAISONS AÉRIENNES INTERNATIONALES
Les vols internationaux à destination de la Nouvelle-Calédonie ont été suspendus depuis le vendredi 13 mars à minuit. Seules sont maintenues des liaisons avec la métropole via Tokyo. Ces vols sont destinés essentiellement au frêt et aux déplacements impératifs. Des vols exceptionnels seront consacrés au rapatriement des Calédoniens bloqués à l’extérieur.

LES CALÉDONIENS CONFINÉS
Depuis le lundi 23 à minuit, les Calédoniens sont confinés chez eux. Leur sortie doit répondre à celles autorisées sur un formulaire qu’ils doivent remplir pour présentation, le cas échéant, aux forces de l’ordre en cas de contrôle.

LES SERVICES ESSENTIELS ASSURÉS
Les services essentiels au quotidien comme l’alimentation, les pharmacies, les stations service sont assurés. Quant au secteur industriel et productif, ce sont les chefs d’entreprise qui doivent juger de la pertinence de l’activité, et les employés sont tenus à justifier leur déplacement professionnel.

Le secteur minier et métallurgique fonctionne. Le rythme de production est évidemment ajusté en fonction de la situation sanitaire.

LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES, UNIVERSITAIRES ET DE FORMATION FERMÉS, mesures qui sont en adéquation avec l’obligation de confinement.

DES MASQUES SONT COMMANDÉS
Pour répondre à une éventuelle aggravation de l’épidémie, le gouvernement a commandé 2 millions de masques. La province Sud, de son côté, a également passé commande de un million de masques et de 50.000 masques FFP2

LA PROVINCE SUD A PASSÉ COMMANDE DE PLAQUENIL ET D’AZYTHROMYCINE, protocole recommandé par le professeur Didier Raoult, patron de l’IHU de Marseille. Les doses commandées devraient permettre de traiter 6000 patients.

UN DISPOSITIF DE SOUTIEN À L’ÉCONOMIE EST MIS EN PLACE à la fois par le gouvernement, la province Sud et la France. Maintien des salaires, suspensions des cotisations sociales, reports des échéances fiscales et sociales, aides directes pour la trésorerie et le paiement des salaires sont des mesures annoncées par la Nouvelle-Calédonie et la province Sud. Cette dernière a débloqué un fond d’intervention immédiate de 500 millions. L’Etat de son côté, au travers de l’Institut d’Emission, est au chevet des entreprises dans le système bancaire.

LA FRANCE INCLUT LA NOUVELLE-CALÉDONIE DANS LE PLAN DE SAUVEGARDE NATIONAL, et les services du Premier ministre l’ont confirmé à Sonia Backes, président de la province Sud. Le Haut-Commissaire, depuis le début de la crise, avait évidemment alerté Paris, et avait reçu l’assurance que la solidarité nationale jouerait pour notre territoire.

LE GOUVERNEMENT A MIS EN PLACE UN PLAN DE RAPATRIEMENT DES RÉSIDENTS CALÉDONIENS BLOQUÉS À L’EXTÉRIEUR.
Les résidents locaux sont environ au nombre de 400 bloqués en métropole, et un peu plus d’un millier dans différents pays dans le monde.

Des numéros d’appel locaux ont été mis à leur disposition. Dans les pays étrangers, il peuvent s’adresser aux ambassades et aux consulats, et en métropole, à la Maison de la Nouvelle-Calédonie.

Les informations sont à collecter sur le site du gouvernement http://www.gouv.nc

Ci-joint le lien pour obtenir le formulaire de recensement des Calédoniens bloqués à l’extérieur.

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeIMH1R61LVqaHojuVnfCY_-DSBvsdrnrnlWNROIv3ELRdmbQ/viewform

LES MOTARDS ONT DU COEUR : 140 MOTOS À TOMO POUR AIDER LES ÉVACUÉS SANITAIRES

140 motards avec pour beaucoup d’entre eux, partenaire en selle et accompagnateurs, avaient répondu hier à l’appel du club des motards chrétiens de Tontouta : un déplacement pour apporter une participation financière à l’association des malades évasanés de Boulouparis, l’Ameb.

Près de 250 personnes se pressaient sous les installations de la mairie mises à la dispositions des organisateurs pour d’abord écouter les remerciements du président des motards chrétiens, puis  ceux de la présidente de l’Ameb.

Les remerciements de la présidente de l’Ameb. Pascal Vittori représentait la commune

Les clubs présents affichaient de magnifiques bécanes. Des Harley, des Ducati, des BMW, des Honda, des Kawasaki ou encore une Indian.

Un déplacement pour la bonne cause. Les bikers de Calédonie, contrairement à leurs voisins australiens et néo-zélandais, ont bonne presse. Normal : à de nombreuses occasions dans l’année, ils montrent qu’ils ont du coeur. C’était dimanche le cas à Tomo.

SERVICE D’URGENCE POUR LE PROCHAIN GOUVERNEMENT

Pendant qu’une chamaillerie pour des postes empêche la mise en place du nouveau gouvernement, la Cafat vient de révéler ses résultats pour l’année 2018. De quoi être inquiet. Mais au delà des régimes en péril, comme le Ruamm, ou en difficulté croissante, comme le régime de retraite, c’est la santé qui risque d’être paralysée dans les semaines à venir.

MENACE DE RUPTURE DE PAIEMENTS
Le président du conseil d’administration de la Caisse de prévoyance l’a indiqué : en raison de graves difficultés de trésorerie, les dotations aux hôpitaux ont du être retardées. Mais bien pire, si une solution n’est pas trouvée d’urgence, c’est la cessation de paiement qui menace. Avec à la clé, les salaires -2200 employés au seul Médipole !-, mais également, la multitude de prestataires et de fournisseurs.

LA SANTÉ EN SITUATION D’URGENCE
Le secteur de la Santé est déjà dans une situation d’urgence. Le Médipôle doit fermer de plus en plus de services, faute de médecins ! En souffrance, aussi bien la radiologie que l’ophtalmo ou encore l’oncologie. Et pour la Cafat, c’est la double peine : elle doit verser la dotation prévue à l’établissement, et … augmenter de manière spectaculaire ses remboursements pour les interventions du secteur privé surchargé en raison des lacunes du Médipôle !

LA FUITE DES MÉDECINS
Outre le krach financier qui menace, il est urgentissime de procéder à une réforme du statut des médecins hospitaliers : plus aucun spécialiste ne veut officier dans les hôpitaux calédoniens en raison des conditions défavorables de rémunérations, de gardes et de retraites qui leur sont offertes.

MODE CATASTROPHE
Une pénurie croissante de médecins qui est un comble pour cet équipement d’un coût de 50 milliards, dont quelques exemplaires équivalents seulement, existent en métropole …

En outre, le Médipôle n’est pas la seule structure hospitalière de Nouvelle-Calédonie. Cette situation affecte également les autres établissements.

Le blocage du gouvernement n’est pas qu’un cynique jeu politicien. Il risque de placer la Cafat, la Santé et la Santé en « mode catastrophe ».

RETRAITES EN CALÉDONIE : HOLD UP SUR LA CRE-IRCAFEX ?

Les réflexions du gouvernement Germain sur l’éventualité d’une désinscription de la Calédonie du Régime complémentaire Agirc-Arrco (CRE-Ircafex), et du remplacement de ce régime par un nouveau régime local avaient, en leur temps, provoqué de vives réactions. Cette fois, c’est à l’échelle nationale que se développe une inquiétude liée au projet de refonte des régimes de retraite. Pétition.

C’est l’un des plus gros chantiers du quinquennat Macron : sous la férule de Jean-Paul Delevoye, Haut commissaire chargé de la réforme des retraites, un rapport sur toutes les options transformant les 42 régimes de retraite français en un régime unique à points sera déposé en juillet prochain.

CRE-IRCAFEX CONCERNÉS
La Cafat, régime local, ne figure évidemment pas dans cette liste. Il en est de même pour la CLR. En revanche, le régime complémentaire obligatoire Agirc-Arrco est concerné, ce qui a, de sa part, suscité une réaction.

Cette réforme est une véritable révolution. Les futurs retraités bénéficieront, comme aujourd’hui, d’un système de retraite par répartition, mais ils cotiseront à un régime unique pour accumuler un certain nombre de points qui généreront les mêmes droits à pension. L’importance de la retraite dépendra ainsi de la durée de cotisation.

EN 2025
Le nouveau dispositif pourrait entrer en vigueur en 2025 ou en 2026. Il serait géré par un établissement public créé à cet effet, et chargé notamment de déterminer, chaque année, la valeur du point et ses critères d’évolution.

PLUSIEURS QUESTIONS
De nombreuses questions demeurent encore en suspens. En particulier, la prise en compte de l’intégralité de la carrière fera-t-elle baisser les retraites des salariés aux revenus modestes ? Y aura-t-il un âge légal de départ à la retraite ? Ou encore, que percevront les veuves ou les veufs ?

LES CRAINTES SUR LES EXCÉDENTS DE L’AGIRC-ARRCO
Les réserves des régimes excédentaires devraient être accueillies par le nouvel établissement public. Celles de l’Agirc-Arrco s’élèvent à 71 milliards d’euros, soit la somme gigantesque de 8 449 milliards FCFP !

Ces réserves sont destinées à garantir la pérennité du régime à l’ensemble des 22,5 millions de cotisants.

Pour le Medef et certains syndicats, le risque existe que cette somme serve à renflouer les régimes déficitaires. Ou soit « pompée » par l’Etat pour réduire les déficits publics.

PÉTITION NATIONALE
Pour s’en préserver, une pétition nationale a été lancée au nom de l’Agirc-Arrco (salariés du privé) et de la CNAVPL (professions libérales) pour « refuser catégoriquement que l’Etat s’empare des réserves du privé » et pour demander au Président de la République, à son gouvernement et à sa majorité parlementaire, de « s’engager solennellement à supprimer les régimes spéciaux du public pour garantir l’équité et la pérennité des retraites de tous les Français« .