Alors que la Calédonie peine -le mot est faible- à équilibrer ses comptes sociaux, cette « remise à zéro » sera déjà largement insuffisante pour les années à venir. En effet, si les responsables ont la curiosité de s’intéresser à ce qui se passe dans le monde de la recherche médicale et des analyses sur le sujet de la durée moyenne de vie en 2050, ils risquent d’être sujets à des sueurs froides !
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COMMANDANT DE BORD AIR FRANCE ET CHIRURGIEN : UN SUPER DOCU NC1ère HIER SOIR
Hier soir, NC1ère nous a gratifié d’un super documentaire : l’histoire d’Eric Monlouis, Antillais, et fils d’un mécanicien de bord Air France à l’époque où dans le cockpit siégeaient trois personnes.
Eric Monlouis entreprend d’abord des études de médecine à Marseille,
EN 2023, UN NÉCESSAIRE RENFORCEMENT DE LA SOLIDARITÉ PUBLIQUE POUR LES MALADES D’ALZHEIMER
C’est une maladie qui gagne du terrain, et devant laquelle la médecine est encore impuissante. Lorsqu’elle frappe le membre d’une famille, c’est toute la famille qui est touchée. Avec quasiment un seul recours : l’association France Alzheimer, dont les moyens sont plus que modestes.
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LES IMBROGLIOS COUTUMIERS DU FONCIER

Conflit foncier à Touaourou et coups de sabre d’abattis, conflit entre un GLPL et un clan au Pic aux morts, avec en toile de fond une querelle sur la légitimité de la personne habilitée à négocier, ce sont deux dossiers qui émergent parmi la problématique foncière en milieu traditionnel.
Au vrai, plus personnes n’y comprend plus rien, et les uns et les autres doivent s’accorder pour laisser à la Justice souvent dépeinte comme coloniale ainsi qu’à la gendarmerie souvent, elle aussi, présentée comme coloniale, pour résoudre temporairement les conflits. Pourquoi temporairement ?
Parce qu’il est admis que certaines querelles coutumières durent depuis des décennies pour ne pas dire plus. On se souvient les événements survenus à Maré du vivant de Nidoishe Naisseline à propos d’un foncier revendiqué par plusieurs clans depuis la nuit des temps, et qui s’était soldé par une confrontation mortelle.
De la même manière, plusieurs dossiers soumis à l’Adraf se sont eux aussi traduits par des contestations sur l’antériorité de la propriété foncière en question. En tout lieu, qui peut dire que le clan qui revendique n’avait pas supplanté un autre clan installé sur ce même lieu avant le « revendiqueur » ?
Dans certains cas, désormais, les enjeux financiers pointent le bout de leur nez. Le foncier n’est pas seulement un enjeu de lien à la terre dans un monde où les échanges économiques s’effectuent avec du sonnant et trébuchant.
Quant à la légitimité, elle repose parfois sur la mémoire d’un « Vieux » ou d’une « Vieille », eux-mêmes soumis à des pressions pour des enjeux qui n’existaient pas dans des temps plus anciens. Le foncier est une vaste problématique compliquée. Celle-ci l’est encore davantage lorsque surgissent les clans, les GDPL, et les paroles censées traduire les vérités orales.
DOCUMENT « OUI » ET « NON » : INQUIÉTUDES DE LA COMMUNAUTÉ WALLISIENNE ET FUTUNIENNE

Le document définitif sur « Les conséquences du « oui » et du « non » est sans appel en matière de perte de nationalité en cas de victoire du « oui ». Selon le principe général du code civil relatif au transfert de souveraineté au nouvel Etat ainsi créé, il est opéré un « changement de nationalité de la population qui y est domiciliée, sauf à s’établir hors de ce territoire (…) Sous la même réserve, les nationaux français, domiciliés dans les territoires cédés au jour du transfert de la souveraineté, perdent la nationalité française. » Or les Calédoniens d’origine wallisienne et futunienne installés sur le territoire sont aux alentours de 30.000, pratiquement 3 fois plus nombreux qu’à Wallis et Futuna. De quoi avoir quelques motifs d’inquiétude pour leur vie quotidienne en cas d’indépendance.
DES RELATIONS D’ÉTRANGERS À ÉTRANGERS
La première conséquence est évidemment qu’en cas de victoire du « oui », les populations de Kanaky-Nouvelle Calédonie et de Wallis et Futuna seraient régies selon deux régimes de nationalité différents. Les ressortissants français de Wallis et Futuna seraient des étrangers en Kanaky-Nouvelle Calédonie, et les nationaux Kanak seraient des étrangers à Wallis et Futuna.
Il en résulterait, pour les nationaux Kanak d’origine wallisienne et futunienne, l’obligation de se soumettre aux règles applicables aux étrangers en cas de voyage et de séjour à Wallis et Futuna. Il en serait de même, également, pour tout voyage et tout séjour à destination de la France ou d’un territoire français. Difficultés ou impossibilités enfin, pour une éventuelle poursuite d’études supérieures, ou de carrière sportive sur un territoire français.
Quant aux Wallisiens et Futuniens de nationalité française, leur voyage et leur séjour en Kanaky-Nouvelle Calédonie seraient soumis aux règles applicables à des étrangers.
Sur place, et selon les termes de l’Accord de Nouméa, les Calédoniens d’origine wallisienne et futunienne et participant aux élections provinciales, donc citoyens de Calédonie, auraient vocation à devenir citoyens du nouvel Etat. Mais ceux, non citoyens et résidant sur le territoire, devraient obtenir un permis de séjour, ou une autorisation de résidence.
POUR WALLIS ET FUTUNA, SE TOURNER VERS LA POLYNÉSIE
« L’accession de la Nouvelle Calédonie à l’indépendance aura nécessairement des répercussions sur les autres territoires français du Pacifique« , souligne le document de l’Etat. En particulier sur Wallis et Futuna.
Pour les jeunes Wallisiens et Futuniens, il sera nécessaire de se tourner vers un autre territoire français pour les études supérieures. De toute façon, en cas d’indépendance, l’Université de Nouvelle Calédonie fermerait ses portes dans sa structure actuelle.
Mais Wallis et Futuna perdrait les soutiens multiples dont il bénéficie aujourd’hui parce que les deux territoires sont français :
- les mesures de continuité territoriale
- les evasan
- les formations réservées au SMA aux jeunes de Wallis et Futuna (le SMA quittant Kanaky-Nouvelle Calédonie)
- les échanges de stagiaires (enseignants, pompiers)
- le ressort judiciaire d’appel
- les renforts de secours en cas de catastrophe naturelle ou de troubles à l’ordre public
- l’appui proche des opérateurs de l’Etat (CDC, services des affaires maritimes, culturelles, etc …)
Il va sans dire que l’hypothèse du retour à Wallis et Futuna d’une population jusqu’alors expatriée, ne manquerait pas de poser des problèmes de tous ordres.
Dernier point, enfin : la « diaspora » wallisienne et futunienne de Nouvelle Calédonie participe de manière importante aux revenus de nombreuses familles de Wallis et Futuna. En cas d’indépendance de la Nouvelle Calédonie, un effondrement économique de l’archipel serait inévitable. Il serait accompagné d’une augmentation importante du coût de la vie en raison des effets importation de bien de consommation/perte de valeur de la monnaie locale. Ce qui viendrait obérer de manière substantielle les capacités de transferts de revenus au fenua.
Au total, et quoi qu’en disent les partis indépendantistes et l’Eveil Océanien, de vrais motifs d’inquiétude pour la communauté W&F.
POURQUOI LE SYSTÈME DE QUARANTAINE CALÉDONIEN DOIT ÉVOLUER

Après une année et demie écoulée depuis l’apparition du coronavirus, tous les pays mettent en œuvre leur adaptation à une maladie dont tous les scientifiques et les responsables politiques admettent qu’il faudra vivre avec. Il en a été ainsi avec la grippe qui dans le passé, a provoqué des dizaines de millions de mort, ou en Calédonie avec le dengue, responsable de davantage de victimes que le covid. De fait, les stratégies de protection évoluent en raison d’une découverte majeure : le vaccin anti-covid. Elles vont encore progresser avec l’apparition imminente de médicaments. Ainsi, les méthodes d’isolement, héritées des traditions médiévales, mais jusqu’à présent efficaces, devront-elles faire place à des contraintes et des protections plus modernes, et moins prégnantes.
POURQUOI ISOLER UNE PERSONNE VACCINÉE NON PORTEUSE DU VIRUS ?
La mise au point des vaccins anti-covid est en train de modifier profondément notre rapport à cette nouvelle maladie. Antérieurement, en l’absence de cette avancée majeure, la seule protection efficace de la Nouvelle-Calédonie, jouissant de l’avantage de son insularité, était d’isoler tout les arrivants, de les tester, puis de les « libérer » à l’issue d’une période au delà de laquelle ils sont réputés ne plus être potentiellement contaminants.
Aujourd’hui, cette méthode n’est plus pertinente pour les personnes vaccinées, négatives au test PCR, et porteuses d’anti-corps au coronavirus. En clair, comment justifier la quasi-incarcération d’une … personne saine ?
COMMENT PRIVER DE LIBERTÉ D’ALLER ET VENIR UNE PERSONNE QUI NE CONSTITUE PAS DE DANGER POUR LA SOCIÉTÉ ?
La liberté d’aller et venir est un droit fondamental garanti par la constitution. « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays« , stipule également la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Ainsi, la privation de cette liberté est un acte exceptionnel, instruit et décidé par le juge. Dans le cas d’une maladie comme le Covid, elle est permise par un régime d’exception institué par la loi d’urgence sanitaire. Or cette loi vient à expiration le 30 septembre prochain.
A partir du 1er octobre, la privation de liberté à l’encontre d’une personne justifiant qu’elle ne présente aucun danger pour la société sera une atteinte à son droit fondamental de circuler librement.
DEUX NOUVEAUX RÉGIMES DISTINCTS POUR LES ARRIVANTS EN CALÉDONIE
A moins d’envisager des recours à répétition, et à se comporter comme attentant à une liberté essentielle, les autorités devront adapter leur stratégie de protection sanitaire du territoire. Celle-ci, d’ailleurs, paraît évidente. Liberté d’entrée pour les voyageurs justifiant d’une vaccination, d’un PCR négatif et d’un test sérologique positif. Surveillance sous un régime de quarantaine pour les autres pendant une durée correspondant à la période d’incubation de la maladie.
A terme, la stratégie vaccinale aboutissant à l’immunité de la population calédonienne sera la réponse définitive à la nécessité de « vivre avec le covid ».
DIFFICILE DE MAINTENIR LES QUARANTAINES APRÈS LE 30 SEPTEMBRE

Les recours se multiplient -avec succès- pour « libérer » les voyageurs entrant en Nouvelle-Calédonie, placées en quarantaine, et justifiant d’une vaccination, d’un test PCR négatif certifiant qu’ils ne sont pas porteurs du virus du Covid, ainsi que d’une sérologie prouvant que leur organisme a généré des anticorps pour lutter contre le coronavirus.
Or, les contraintes liées aux voyages, donc à la circulation des personnes, sont mises en œuvre sous le régime d’exception instauré par l’état d’urgence sanitaire.
Cette situation, décidée par le Parlement, devait durer jusqu’au 31 octobre 2021. Sous la pression du Modem, son délai a été ramené au 30 septembre. Comment donc, à partir du 1er octobre, justifier les atteintes à la liberté d’aller et venir, laquelle, dans la hiérarchie des normes, est supérieure aux réglementations à caractère sanitaire ?
Ce sera donc au gouvernement de Louis Mapou de gérer la réglementation sanitaire. Celle relative au droit constitutionnel d’aller et venir relève de l’Etat. Les contraintes de quarantaine risquent donc d’être battues en brèche, en particulier pour les personnes vaccinées.
Mais ce pourrait être aussi, pour ce nouveau gouvernement, l’occasion de refuser d’infantiliser les Calédoniens à l’heure où les vaccins Pfizer -les plus efficaces- sont disponibles gratuitement et en quantité suffisante.
En cas d’ouverture totale de nos frontières, et peut être en fin d’année selon certaines rumeurs, chacun serait alors libre et responsable de se protéger du Covid et de protéger les autres. Ou pas. Une décision d’adulte.
DÉCÈS DE BERNARD ROUSSEAU : UNE GRANDE FIGURE DU CORPS MÉDICAL CALÉDONIEN NOUS A QUITTÉS

Décédé tout récemment, le docteur Bernard Rousseau était arrivé en Nouvelle-Calédonie en 1976 pour prendre ses quartiers à la nouvelle clinique de Magenta, créée alors avec l’appui de la Cafat et de la SLN. Avec ses confrères, il contribua à moderniser l’offre de santé du territoire.
« Comme chirurgien, il imposa sa devise « 24 heures sur 24 au service du malade », et toutes les équipes furent invitées à le suivre, se souvient l’un d’entre eux. C’était un exemple pour tous ceux qui travaillaient dans l’établissement« .
Appliquant les nouvelles techniques appuyées par une radiologie moderne, il apporta, avec ses équipes, un plus grand confort aux malades et simplifia les suites opératoires.
Son énergie et sa grande générosité l’avaient conduit aussi à s’engager dans l’organisation internationale « Médecins sans Frontières » avec Bernard Kouchner. Après une mission au Biafra, il participa au sauvetage des Boat People à Poulo Bidong, sur le célèbre cargo-hôpital « L’île de lumière ».
Après le rachat et la transformation de la clinique de Magenta devenue un service du CHT, il poursuivit sa carrière chirurgicale à la Clinique Magnin, puis participa, en 1987, au développement de la Clinique de la Baie des Citrons.
Mais surtout, Bernard Rousseau laisse le souvenir d’un professionnel hors pair. Son confrère témoigne : » Il fut le premier chirurgien de Nouvelle Calédonie à pratiquer à la clinique la chirurgie digestive coelioscopique, nouvelle technique mini-invasive consistant à opérer grâce à un appareillage qu’un gynécologue français avait mis au point. Elle permettait, d’envisager des gestes en abordant l’abdomen grâce à un tube d’éclairage de la cavité passé par le nombril et de pinces introduites au travers de trocarts pour remplacer les mains du chirurgien. Cela a constitué un tournant décisif dans les nouvelles techniques chirurgicales. »
Bernard Rousseau comptait de nombreux amis en Nouvelle-Calédonie. Une messe sera célébrée à sa mémoire le mardi 11 mai à l’église St Jean Baptiste de la vallée des colons à 18 h.
EXTRAIT D’UN RÉCIT SUR L’ÎLE DE LUMIÈRE

L’IDENTITÉ DES « NON KANAK » EN QUESTION

L’identité des Kanak est reconnue. Et cela est légitime. Est-il alors illégitime que celle des « autres », ceux qu’on appelle trop souvent les « non Kanak », le soit ?
Les habitants du territoire sont tous de nationalité française. Cependant, leur enracinement progressif a forgé des groupes sociaux à la fois distincts par leur culture, et partageant un espace commun. Et peut être, un destin.