Archives de catégorie : santé

L’AMÉLIORATION DU TAUX DIRECTEUR HOSPITALIER REFUSÉE

C’était la demande formulée par les praticiens récemment auditionnés en commission du Congrès, et qui soulignait les difficultés de fonctionnement normal des établissements hospitaliers. Ceux-ci sont aujourd’hui criblés de dettes, notamment fournisseurs et Cafat, alors qu’eux-mêmes ne perçoivent plus les dotations qui leur sont dues.

Une chose est certaine en tout cas, c’est que médecins et personnels hospitaliers ont été sollicités comme jamais pendant la crise du Covid, et qu’il doivent affronter une nouvelle crise résultant de la fuite d’un certain nombre de médecins spécialistes.

Le gouvernement a déjà expliqué que l’effort produit par l’Exécutif concerne le maintien d’une trésorerie à l’hôpital calédonien. Pour le reste, il a indiqué ne pas en avoir les moyens, maintenant le taux directeur à 0%. Pour Philippe Dunoyer, ancien membre du gouvernement en charge de la Santé, et qui avait reçu en 2010 une première mission d’expertise sur le Ruamm, le budget supplémentaire donnait aux élus l’opportunité de répondre à la demande des médecins et a donc proposé par amendement de porter ce taux directeur à 1,9%.

L’amendement a été rejeté dans discussion ni débat, par une majorité indépendantistes/Eveil Océanien à laquelle s’est jointe l’Avenir en Confiance.

LE COVID EST DE RETOUR

La Nouvelle Calédonie déclare les mêmes symptômes que la métropole, ou même l’Australie : la montée du nombre de cas positifs et l’augmentation du taux d’incidence démontrent que le Covid est de retour.

Le responsable : toujours Omicron, mais surtout les variants du variant. BA.4 et BA.5 qui sont des sous-lignages du variant Omicron du Covid-19. Les sous-lignages BA.4 et BA.5 ont commencé à être identifiés en janvier et février 2022 en Afrique du Sud selon l’ECDC ; début avril selon Santé Publique France. Ils se sont diffusés au Portugal, entraînant une nouvelle vague de Covid-19 en mai particulièrement virulente pour les plus de 80 ans.

En Australie, la modification de la courbe est parlante comme l’indique le graphique ci-dessous :

Le courbe Covid en Australie

En métropole, le gouvernement a lancé des recommandations d’alerte pour l’été, et prépare un nouveau projet de loi visant à maintenir « un dispositif de veille et de sécurité sanitaire » jusqu’en mars 2023. Le texte pourrait prévoir de remettre en place un pass sanitaire aux frontières de la France métropolitaine, en Corse et dans les territoires d’Outre-mer « à compter du 1er août 2022 et jusqu’au 31 mars 2023 ». Mais attention, un pass sanitaire n’est pas un pass vaccinal. Il s’obtient par un test négatif, une preuve de rétablissement du Covid ou un vaccin.

Sur le territoire, le gouvernement local renouvelle ses recommandations, notamment à propos du port du masque dans les espaces liés à la santé. Le nombre de cas positif a bondi pour atteindre 1050 depuis une semaine.

Mais pas d’affolement, notamment pour les personnes vaccinées : le BA.5 est extrêmement contagieux, mais sa dangerosité est moindre que le virus souche. Les symptômes : ceux d’un gros rhume, avec de la température, un mal à la tête. Les malades ressentent une grosse fatiguée cela dure plus longtemps, de 7 à 10 jours, et ils sont davantage contagieux.

DOSSIER « CALÉDONIE BARRE EN NOUILLE » : aujourd’hui, la santé

Le 20 décembre dernier, nous publiions un article intitulé « Une crise médicale s’annonce en plus de la crise sanitaire ». A la suite du grand espoir des indépendantistes d’attirer en Calédonie les médecins australiens, néo-zélandais et fidjiens en reconnaissant leurs diplômes, espoir déçu, nous écrivions : « En revanche, la fuite des praticiens disposant de diplômes français semble bien se poursuivre. On sait que de nombreux médecins du Médipôle ont d’ores et déjà quitté la Nouvelle Calédonie. Mais dans plusieurs spécialités publiques et privées, des insuffisances de personnels médicaux commence à se faire cruellement sentir.

 » Ainsi, il existe une pénurie d’ophtalmologistes. Pour obtenir un rendez-vous, les délais d’attente peuvent atteindre 4 à 5 mois. Il en va de même pour les dermatologues par exemple. Les spécialistes de l’oncologie sont en nombre réduit.

 » Plutôt que de valider des diplômes étrangers, mesure qui se révèle sans effet, les responsables de la santé auraient mieux fait de répondre aux cris d’alarme des milieux médicaux qui n’ont de cesse de les lancer depuis plusieurs années ».

Comme rien n’a été fait par nos dirigeants, indifférents ou incompétents ou les deux, 7 mois après, ce sont les médecins qui lancent publiquement un cri d’alarme. Il y a de quoi. Plus de cardiologues, de pneumologues, de gastro-entérologues au Médipôle davantage attentif au recrutement de personnels administratifs. Mais la médecine dite de ville est également en crise. Ne parlons pas de la brousse, ou les cabinets médicaux sont incendiés, les personnels cambriolés, menacés, parfois tabassés. Sur la côte Est, il ne resterait plus … qu’un médecin à Poindimié.

On ne sait plus, d’ailleurs, qui est notre « ministre » de la Santé, tant il déborde d’activité. Ce qui paraît évident, en revanche, c’est l’immobilisme heureusement secoué par des responsables médicaux inquiets. On évoque même un appel à la « réserve médicale nationale ». Une idée baroque consistant à demander le secours de la puissance coloniale ? …

NOUVELLES RESTRICTIONS SANITAIRES AVEC LE SOUS-VARIANT D’OMICRON ?

Recommandation de porter un masque dans les transports publics, menaces évoquées sur les vacances d’été, la métropole s’inquiète du regain de propagation du Covid avec le nouveau sous-variant d’Omicron, le BA.5.

Aujourd’hui majoritaire, ce variant a cinq sous-lignages dont le BA.5 qui se diffuse rapidement en juin en France et remplace le BA.2. Il est à l’origine de la reprise épidémique actuelle. « Il [BA.5] est plus contagieux, il y a davantage d’échappement immunitaire et il est peut être plus dangereux. Côté symptômes, au lieu de durer en moyenne 4 jours, ils durent plutôt 7 jours voire 10 jours donc on contamine plus longtemps. Et enfin, il y a des symptômes que l’on retrouve un peu plus fréquemment qu’avec le variant précédent, c’est en particulier le mal de gorge, les nausées, vomissements et le nez qui coule » a expliqué le Dr Damien Mascret, sur France 2. (Cliquer pour lire l’article)

Le taux d’incidence a augmenté de 50% en 7 jours en métropole. Il est en hausse en Nouvelle Calédonie. Le BA.5 est-il arrivé sur le territoire ?

En cas de reprise épidémique, les candidats au voyage s’inquiètent. Quid de nos relations redevenues normales avec l’Australie ? Quid des escales entre Paris et Nouméa ? Pour l’instant, on sait que le BA.5 est plus contagieux et qu’il dure 3 jours de plus que son prédécesseur. Mais selon les spécialistes, « rien n’indique actuellement un quelconque changement de gravité pour des cas infectés par BA.4 ou BA.5 par rapport aux autres sous-lignages d’Omicron« .

NE CHERCHEZ PLUS LES CAUSES DE LA DÉSERTIFICATION MÉDICALE …

Mais pourquoi donc les personnels médicaux répugnent-ils de plus en plus à s’installer dans certaines régions de Nouvelle-Calédonie ? Dès son entame de campagne, ce sujet avait été mis en avant par la candidate indépendantiste dans la première circonscription.  » C’est une aberration qu’on dépende encore une fois de la France pour le recrutement alors que nous avons la compétence en matière de santé » avait-elle déclaré sur le plateau de NC1ère le 22 mai dernier. Au Congrès, les indépendantistes et l’Eveil Océanien avaient même imaginé que la reconnaissance des diplôme australiens, fidjiens et néo-zélandais allait résoudre le problème de la désertification médicale. Peine perdue. La raison crève les yeux, mais certains ne veulent pas la voir.

L’incendie du cabinet du docteur Forcin à Koumac, s’il est d’origine criminelle comme semble l’indiquer l’orientation de l’enquête diligentée par la gendarmerie, serait dans ce cas un élément supplémentaire apporté à la réponse.

D’abord, les recrutements des médecins ne dépendent pas « de la France ». Disons plutôt que c’est grâce à des médecins venus pour la plupart de métropole que la médecine est assurée en Nouvelle Calédonie ! Quant à la reconnaissance des diplômes de praticiens voisins, elle n’a eu comme conséquence … aucune installation. Fermons le ban des illusions.

Depuis des années, les agressions et les dégradations des personnels médicaux, notamment en province Nord, mais pas que, défraient tristement la chronique des faits divers. C’est la raison pour laquelle les volontaires ne sont pas légion. Qui souhaite aller soigner des populations au risque de se faire tabasser, ou de perdre sa voiture, sa maison, son matériel dans de telles conditions ?

La France n’est pas en charge du recrutement des médecins. Elle l’est en revanche de l’ordre public et de la sécurité. Devant la constante montée de la délinquance, il faudrait plutôt demander à « la France qui paie » davantage de « France qui veille » …

L’OBLIGATION VACCINALE ANTI-COVID ABROGÉE EN CALÉDONIE

La commission permanente du congrès a adopté ce matin, la suppression de l’obligation vaccinale anti-covid en Nouvelle Calédonie. Selon NC1ère, « la délibération déposée par l’Eveil Océanien, proposait la suppression des sanctions. C’est un amendement porté par le Rassemblement et adopté par 8 voix contre 3 qui a institué la suppression pure et simple du texte« .

On sait que Calédonie Ensemble était farouchement hostile à cette suppression et que les Républicains Calédoniens militaient pour un assouplissement progressif des contraintes.

La politique sanitaire relevant des compétences de la Nouvelle Calédonie, la vaccination ne sera plus exigée pour les voyageurs se rendant sur le territoire. Mais il faudra attendre pour cela la publication de la délibération de la commission permanente.

NON VACCINÉ, GRICHKA BOGDANOFF EST MORT DU COVID

Grichka Bogdanoff, l’un des deux jumeaux stars des années 1980, est mort du Covid-19 et n’était pas vacciné, a confirmé ce mardi soir sur BFMTV son avocat.

Grichka Bogdanoff, mort ce mardi à l’âge de 72 ans à Paris, avait été hospitalisé le 15 décembre dernier dans le service de réanimation de l’hôpital Georges-Pompidou après avoir contracté le Covid-19. Son frère jumeau, Igor, également positif, avait également été admis au sein du même service.

Nés le 29 août 1949 à Saint-Lary (Gers), Igor et Grégoire Bogdanoff (changé en Bogdanov dans leurs activités publiques), sont inséparables dans l’esprit des Français. Animateurs et producteurs de télévision, ils ont imposé leur style futuriste avec « Temps X », diffusée entre 1979 et 1987 sur TF1. Évoluant dans un décor de vaisseau spatial, avec leurs combinaisons futuristes, leur léger accent russe et leur regard au laser, les frères lancent en 1979 sur TF1 « Temps X », une émission où, jusqu’en 1987, ils parlent du train du futur, d’intelligence artificielle, d’astronomie ou d’OVNI.

Grégoire Bogdanoff, dit « Grichka », était diplômé de Sciences Po Paris et docteur en mathématiques.

OMICRON : POURQUOI LE NOM DU VARIANT A SAUTÉ 2 LETTRES DE L’ALPHABET GREC

Le dernier mutant du Sars-Cov-2, issu de Colombie, s’appelle Mu. Logiquement, le variant suivant aurait du être dénommé Nu, puis Xi. Mais voila : ces deux lettres familières aux anciens étudiants de grec, ont été sautées jusqu’à Omicron. Pour quelle raison ? Réponse.

La suivante était donc Nu. Mais l’OMS a voulu éviter un piège : celui d’une confusion avec le mot anglais « new ». Alors, exit Nu.

C’était ensuite au tour de Xi. Le jour de gloire pour la quatorzième lettre ? Négatif. « Xi n’a pas été utilisé parce qu’il s’agit d’un nom courant et que les meilleures pratiques de l’OMS pour nommer les nouvelles maladies suggèrent d’éviter d’offenser tout groupe culturel, social, national, régional, professionnel ou ethnique« , explique l’Organisation Mondiale de la Santé, dans un communiqué.

Offenser qui ? Il semble en effet que « le nom Xi est peu usité en Chine« , affirme le Canard Enchaîné dans sa dernière édition. Peu usité, mais célèbre depuis l’avènement de Xi Jinping. De là à imaginer que l’OMS a souhaité ne pas froisser le haut dirigeant chinois, il n’y a qu’un pas que le journaliste du Financial Times, James Pickard, a franchi allègrement.

RISQUE MOINDRE AVEC LE VARIANT OMICRON, AFFIRME L’OMS

Dans un avis rendu hier, l’Organisation Mondiale de la Santé assure que le risque de contracter une forme grave du Covid avec le variant Omicron est moindre qu’avec les autres formes du virus.

En revanche, aucune indication n’est encore fournie sur l’efficacité des vaccins contre le variant sud africain.

Cette affirmation est corroborée par la présidente de l’association médicale d’Afrique du Sud qui ne relève que de légers symptômes provoqués par Omicron. Importante fatigue d’une durée d’un ou deux jours et douleurs musculaires ont été constatés.

L’OMS juge ainsi inutile les interdictions de voyage pour endiguer la propagation du nouveau variant. L’organisation a recommandé ainsi une réponse des Etats « rationnelle » et « proportionnelle ».

COVID : « OMICRON », LE NOUVEAU VARIANT QUI FAIT TREMBLER L’EUROPE

Après le variant Delta, c’est un nouveau mutant qui s’est développé en Afrique du Sud. Il est réputé être plus contagieux, plus puissant, et peut être capable de contourner les défenses mises en place par les vaccins anti-covid. Mais ces informations n’ont pas été scientifiquement confirmées. En attendant, l’Omicron a infecté des passagers en provenance d’Afrique australe, et ayant débarqué en Belgique. Il risque donc de se propager dans toute l’Europe, à l’instar du Delta. La question est donc : quand arrivera-t-il en Nouvelle Calédonie ?

VOYAGES SUSPENDUS
Déjà, et après le Royaume-Uni, jeudi, plusieurs pays, dont la France, ont suspendu les liaisons aériennes avec l’Afrique du Sud, la Namibie, le Lesotho, l’Eswatini, le Zimbabwe, le Botswana et le Mozambique. «Tous les voyages aériens à destination de ces pays doivent être suspendus jusqu’à ce que nous ayons une bonne compréhension du danger posé par ce nouveau variant», a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula Van der Leyen. Les États-Unis attendent des « informations complémentaires ». L’OMS a rappelé vendredi qu’elle déconseillait « la mise en œuvre de mesures de restrictions aux voyages ».

UN VARIANT PRÉSENTANT DE NOMBREUSES MUTATIONS
Ce variant présente un nombre « extrêmement élevé » de mutations et « nous pouvons voir qu’il a un potentiel de propagation très rapide« , a déclaré le virologue Tulio de Oliveira, de l’institut de recherche Krisp, adossé à l’université du Kwazulu-Natal, lors d’une conférence de presse en ligne chapeautée par le ministère de la Santé sud-africain. « Certaines mutations sur le profil génétique de ce variant peuvent toucher la protéine Spike qui est la clé d’entrée du virus dans l’organisme« , a détaillé le ministre de la Santé français, Olivier Véran, vendredi, à Brest.

L’OMS TEMPORISE : PLUSIEURS SEMAINES POUR CONNAÎTRE L’IMPACT RÉEL D’OMICRON
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille pour l’instant de fermer les frontières, car elle estime qu’il faudra encore quelques semaines pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant B.1.1.529.
En attendant, l’OMS suit « de près » ce nouveau variant et se réunit vendredi pour déterminer sa dangerosité, a expliqué Christian Lindmeier lors d’un point de presse régulier des agences de l’ONU. « Il nous faudra quelques semaines pour comprendre l’impact de ce variant. Les chercheurs travaillent pour mieux comprendre les mutations et ce qu’elles pourraient signifier en termes de transmissibilité ou de virulence du variant, et quels pourraient être les effets sur les outils de diagnostics, les traitements et les vaccins« , a-t-il précisé.