Jacques Lalié n’est pas content, mais cette fois pour des raisons liées au Covid-19.
Dans un communiqué, il rappelle les mesures prises par la province des Iles. Des mesures adoptées par toutes les collectivités dont c’est d’ailleurs le rôle normal en temps de crise.
Plus original est son désir de porter plainte. L’explication : « Je déplore la gravité des circonstances de ma mise en confinement stricte, lourde de conséquences, durant cette période de crise, alors que d’autres sont confinés à domicile » (LNC du mardi 7 avril). Est donc en cause « la gravité des circonstances » dans lesquelles il a été confiné, d’ailleurs à l’instar d’autres responsables institutionnels, à la suite d’un contact avec un agent porteur du virus.
S’il y a plainte, et donc instruction et enquête, les investigateurs devront examiner les « circonstances » de la mise en confinement du haut responsable, ainsi que leur « gravité ». En d’autres termes, par exemple, aurait-il fallu traiter de manière particulière ce cas ? La gravité de son contact était-elle aussi grave que pour les autres personnes, moins grave, plus grave ? Un dossier épineux.
Le responsable de la province Iles laisse cependant entrevoir une piste pour les enquêteurs possibles, car il poursuit en ces termes … »alors que d’autres sont confinés à domicile« . Qui sont donc les autres, petits malins serait-on tentés d’ajouter, ce que nous ne ferons pas compte tenu de la gravité du contexte ? Soumis aux mêmes risques que l’honorable élu, auraient-ils donc échappé au confinement en hôtel pour bénéficier d’un confinement « à domicile » ? La encore, c’est le travail d’enquête qui l’établira.
Au total, Jacques Lalié se « réserve le droit de porter plainte contre X« . S’il porte finalement plainte, on saura rapidement qui est ce mystérieux (pour l’instant) X. La membre du gouvernement en charge de la Santé ? Le président du gouvernement lui-même (et lui même confiné dans un hôtel) ? Les fonctionnaires de la Dass ? Le personnel médical ? Un inconnu que l’enquête révèlera au grand jour ?
C’est peut être une crise dans la crise qui va s’ouvrir.
Même si, au fond, elle n’intéresse pas grand monde.