Le maintien de la Nouvelle Calédonie dans la liste des pays et territoires à décoloniser devient de plus en plus une farce, d’autant que certains pays siégeant dans le Comité des 24 auraient davantage de comptes à rendre à la Démocratie que de leçons à formuler. L’élection de Rock Wamytan, hier, à la présidence du Congrès du territoire vient ajouter à la confirmation que « l’ère coloniale » dénoncée par son parti fait désormais partie de l’histoire.
De fait, non seulement le président sortant a été réélu président, mais il a de surcroît présidé la séance de sa propre réélection en sa qualité de … doyen d’âge.
Comment, dans ces conditions, expliquer avec sérieux à l’Organisation des Nations Unies, que ceux qui prétendent être « colonisés » président le gouvernement du pays « colonisé », qu’ils président le parlement du pays « colonisé », qu’ils président le Conseil Economique Social et Environnemental du pays « colonisé », et que le Sénat Coutumier est entre leurs mains ?
Qu’est-ce qu’une situation coloniale ? C’est une situation fondée sur un système de rapports complexes entre la société colonisée et la société colonisante qui concourent à la domination de celle-là par celle-ci à tous les niveaux. Le contraire, c’est exactement la situation de la Nouvelle-Calédonie …