Archives de catégorie : Humeur

UN NOUVEL ACCIDENT DE LA ROUTE SE PROFILE : CELUI DE LA VOITURE « NOUVELLE CALÉDONIE »

La gouvernance de la Nouvelle Calédonie aura connu tous les cas de figure, depuis l’instauration d’un gouvernement en 1998, et le transfert de compétences au Congrès. Tous, depuis les principales sensibilités autonomistes jusqu’à la gestion par les indépendantistes/Eveil Océanien depuis un peu plus d’un an.

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L’AMIRAL VOUS LA SOUHAITE LONGUE, JOYEUSE ET PROSPÈRE

Ohé Matelots,

Vous avez aimé 2022, vous allez adorer 2023 ! En tous les cas, je vous la souhaite moins pire pour ceux qui en bavé, longue, joyeuse et prospère pour les autres.

Le diable se cachant dans les détails, je vais, en ce début d’année, procéder à un exorcisme de mes vœux pour qu’ils ne soient pas détournés par le Malin.

Pour le budget, c’est clair : mes vœux c’est que les caisses se remplissent sans qu’il soit besoin de nous accabler par un peu plus d’impôts. Pareil pour le Ruamm : que par la grâce du nautou bleu à tête plate, les malades soient guéris, les diabétiques ne soient plus hyperglycémiques, les obèses se mettent à maigrir, et que les maladies cardio-vasculaires régressent biscotte tout le monde fait du sport et mange des framboises, du maquereau, des pommes-liane, des amandes et des pois chiches.

Pour les accidents de la route, c’est un peu plus dur. Interdire l’usage de l’automobile serait le plus efficace, mais il faut le reconnaître, pas le plus intelligent.

Pour stopper net les violences intra-familiales, je souhaite que l’amour renaisse entre tous les couples, comme ça, d’ailleurs, on aura une croissance de la population et donc une hausse de la consommation et donc une relance de l’économie.

Pour les usines de nickel, je souhaite que le cours remonte à 40 dollars. Mais je me demande, malgré tout, si on ne serait pas capable de perdre de l’argent même avec cette quotation !

Bon je vais pas tout passer en revue. Mais ni la Niña arrêtait de nous les casser avec la pluie, et si son frère revenait nous voir en 2023, ce serait pas si mal.

Vous l’avez compris, Matelots, même si des fois je suis grinçant, je vous aime.

L’Amiral

LES NOUVELLES « PAPIER » DISPARAISSENT. NOSTALGIE.

Ce fut pour moi une belle aventure. Après une période de 3 années passées en fonction à Paris, au ministère de l’Outre Mer, et grâce à mon ami Edouard Ventrillon, alors directeur du journal, j’avais renforcé l’équipe des … trois journalistes qui produisaient la rédaction. Une équipe complétée par le rédacteur sportif et l’inimitable plume de « Boss », copropriétaire du quotidien et rédacteur du « billet de l’Affreux Jojo ». Sans oublier, bien sûr, les trois photographes virevoltant sur tout ce que l’actualité pouvait offrir en images.

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LE TOTALITARISME DE L’UNION CALÉDONIENNE

Pour certains partis politiques, toute contestation est intolérable, et les seuls avis qui vaillent sont ceux qui vont dans leur sens. Cela suggère une forme de totalitarisme.

Parce que le Comité des Sages a eu l’outrecuidance de critiquer ce qui pourrait s’apparenter à un appel à la violence, la réaction de l’UC est simple : il faut supprimer le Comité des Sages.

Ce totalitarisme s’est exprimé à de multiples reprises. À la reprise de l’usine du sud, acte commercial à caractère privé, puisque les candidats repreneurs soutenus par l’UC n’étaient pas retenus, le mot d’ordre a été de mettre le territoire en état d’insurrection.

Même chose pour le scrutin d’autodétermination, pourtant inscrit et réclamé par les indépendantistes eux-mêmes : le résultat n’étant pas conforme à la volonté notamment de l’Union Calédonienne, ce référendum est nul et non avenu.

Quant au destin du territoire, puisque la démocratie n’a pas tranché en faveur des visées de l’UC, il faut s’en exonérer des règles. L’indépendance doit être décrétée de manière unilatérale.

Il faut se réjouir chaque jour que la Nouvelle Calédonie soit partie intégrante d’un État de droit. A défaut, que deviendraient les opposants ? Prison ? Expulsion ? 

LE COUP DE GUEULE DU « COMITÉ DES SAGES »

Installé en 2017, le Comité des Sages est, en Nouvelle Calédonie, une instance non institutionnelle mais dont les avis revêtent une certaine autorité en raison de sa composition.

Celle-ci comprend en effet des personnalités provenant d’horizons divers, reflétant justement la diversité de la population calédonienne et traduisant une forme de volonté d’exprimer des avis en conformité avec la morale, l’équité et plus généralement la concorde et le bon sens.

Pour mémoire, le Comité est actuellement composé de d’Anne-Marie Mestre, de Marie-Claude Tjibaou, de Marie-José Michel, de Nisie Filitoga, d’Elie Poignoune, de Jean-Pierre Aïfa, de Billy Wapotro, du RP Apikaoua et de Jean-Pierre Flotat. Certains de ses membres ont eu, par le passé, des engagements politiques publics, comme Elie Poigoune ou Jean Pierre Aifa. D’autres sont engagés dans la vie citoyenne ou religieuse. Au total, le Comité, dont le président honoraire était feu Jean Lèques, jouit d’une considération auprès de la population.

Sa prise de position, à la suite des déclarations du président de l’Union Calédonienne selon lesquelles « sortir par une décision unilatérale du processus de décolonisation et de l’accord de Nouméa aurait des conséquences irréversibles sur la paix dans ce pays » a une résonance particulière en raison, justement, des personnalités qui en font partie. En déplorant les propos d’un acteur éminent de la vie politique calédonienne, le Comité marque l’absolue nécessité, pour la Nouvelle Calédonie, de s’inscrire dans un processus de dialogue et de respect quelles que soient les revendications exprimées. 

En ce sens, il mérite bien sa dénomination de « Comité des Sages ».

LES KANAK SONT « D’ICI ». LES CALÉDONIENS AUSSI !

C’est un grand débat contradictoire qui émerge au gré de germes d’ostracisme qui perdurent dans les éléments de langage de certains indépendantistes. Gil Brial en été la cible, Christopher Gyges en a été une autre, tous deux enfants du pays, autant que toutes celles et ceux qui sont nés ici ou même qui ont décidé d’y vivre.

Comment cela est-il possible, et pour quelles raisons ?

Les indépendantistes kanak ne cessent de rappeler que les Kanak sont les premiers occupants. Le terme, d’ailleurs, est correctement choisi. En effet, l’archipel était, semble-t-il, vide lorsque les premiers austronésiens arrivèrent pour s’y installer. Ces premiers occupants … n’étaient pas d’ici. Ils étaient nés ailleurs, avant ce grand voyage en grandes pirogues qui les amenèrent sur les rivages de la Grande Terre et des Iles. Installés, ils y ont fait souche. Depuis ces siècles de présence, ils peuvent légitimement affirmer qu’ils sont « d’ici ».

D’autres hommes et femmes sont arrivés ensuite. Ils se sont, eux, installés chez ceux qui les avaient précédé depuis fort longtemps. Ce fut la période coloniale, dont le préambule de l’Accord de Nouméa rappelle qu’elle fut d’ombres et de lumières.

Depuis, ces nouveaux arrivant ont fait souche. Le régime colonial a fait place à une pleine démocratie tellement réelle qu’aujourd’hui, les descendant de ceux qui furent colonisés occupent les postes du pouvoir.

Dans ce monde contemporain, qui est « d’ici » et qui ne l’est pas ?

Les Kanak, évidemment, le sont. Les indépendantistes, d’ailleurs, appellent ce pays Kanaky. Les Calédoniens le sont tout autant. Quel est en effet le pays des «Calédoniens» ? La Calédonie, bien sûr. Mais alors, comment peuvent-ils être la cible d’ostracisme ?

Tout simplement parce qu’ils ne se revendiquent pas d’être Calédoniens, justement. Français de nationalité, Calédoniens d’identité. Comment dire à un Calédonien « retourne chez toi » ? Le « chez lui » d’un Calédonien, c’est … la Calédonie. 

POURQUOI LA CALÉDONIE N’EST PLUS « COLONISÉE »

Le maintien de la Nouvelle Calédonie dans la liste des pays et territoires à décoloniser devient de plus en plus une farce, d’autant que certains pays siégeant dans le Comité des 24 auraient davantage de comptes à rendre à la Démocratie que de leçons à formuler. L’élection de Rock Wamytan, hier, à la présidence du Congrès du territoire vient ajouter à la confirmation que « l’ère coloniale » dénoncée par son parti fait désormais partie de l’histoire.

De fait, non seulement le président sortant a été réélu président, mais il a de surcroît présidé la séance de sa propre réélection en sa qualité de … doyen d’âge. 

Comment, dans ces conditions, expliquer avec sérieux à l’Organisation des Nations Unies, que ceux qui prétendent être « colonisés » président le gouvernement du pays « colonisé », qu’ils président le parlement du pays « colonisé », qu’ils président le Conseil Economique Social et Environnemental du pays « colonisé », et que le Sénat Coutumier est entre leurs mains ?

Qu’est-ce qu’une situation coloniale ? C’est une situation fondée sur un système de rapports complexes entre la société colonisée et la société colonisante qui concourent à la domination de celle-là par celle-ci à tous les niveaux. Le contraire, c’est exactement la situation de la Nouvelle-Calédonie …