Archives de catégorie : culture

L’ESPIONNE SERA À NOUMÉA … EN 1963

L’affiche est visible au restaurant du Centre Commercial Korail de Robinson

Sur l’affiche, un dessin montrant Roby Payan et une jeep … de la police nationale dans un paysage de cocotiers. « L’espionne sera à Nouméa » est un film français réalisé en 1960 par Georges Péclet, sorti en 1963.  Thème : Une jeune femme est contrainte de se livrer à des activités d’espionnage afin de permettre à son père d’échapper à un chantage exercé à son encontre. L’amour d’un aviateur l’aidera à retrouver sa liberté et à obtenir l’arrestation des membres du réseau dont le chef se suicide avant l’arrivée des policiers.

Pour la culture des cinéphiles, on peut rappeler que les acteurs principaux en sont Antoine Belpêtré, Anouk Ferjac et Pierre Fromont.

Pierre Fromont, essentiellement présent au théâtre et dans des séries télévisées des années 1960 et 1972, a notamment participé à la série Les Rois maudits1 ou encore Les Chevaliers du ciel.

Antoine Belpêtré était l’oncle de Jacques Perrin. Premier Prix au Conservatoire en 1919, il excelle d’abord au théâtre. il apparait notamment dans Justice est faite (1950) et Nous sommes tous des assassins (1952) d’André Cayatte, Le Plaisir de Max Ophüls (1952), Le Rouge et le Noir de Claude Autant-Lara (1954), Katia de Robert Siodmak (1959). Sur scène, il trouve l’un de ses derniers rôles dans La Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams.

Anouk Ferjac est la fille de Paul Levain, ancien dessinateur de l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné, plus connu sous le pseudonyme Pol Ferjac. Grâce à des réalisateurs appartenant à la Nouvelle Vague qu’elle accède à une certaine notoriété : Michel Deville (Lucky Jo, 1964), Alain Resnais (La Guerre est finie, 1966 ; Je t’aime, je t’aime, 1968) et Claude Chabrol (Que la bête meure, 1969).

Bon. Le film n’a pas été un succès retentissant, et tout cela ne dit plus rien aux Calédoniens, mais tout de même : l’espionne a été à Nouméa. 

« DU COUP » LE NOUVEAU TIC DE LANGAGE

Le monde d’aujourd’hui est tout plein de mots et d’expressions qui reviennent comme une ritournelle. Chez les « civils », on ne compte plus les « pas de souci », « c’est clair », « c’est juste pas possible », « on n’est pas chez les bisounours ». Chez les politiques, c’est plutôt « pardon de vous dire », « on ne va pas se mentir », « je vais être très clair ». Mais tout cela est surclassé, enfoncé, dépassé par « du coup ».

« Du coup » envahit tout ! Les conversations, les speechs des animateurs télé, les conversations entre étudiants, et votre propre phrasé qui ne peut plus se passer de cette béquille langagière utilisée à l’excès.

A Montréal, on sait désormais reconnaître un Français. « Il porte une parka Canada Goose dès le mois d’octobre, prend en photo tous les écureuils qui passent et n’arrête pas de dire «du coup».

Le blog « Brain » écrit même : « Cette expression impropre qui a contaminé notre langue depuis quelques dizaines d’années est devenue le symbole des Français au Québec. Dans les rues de Montréal, on nous appelle parfois de manière moqueuse «les du coup». C’est certes toujours mieux que «les putain», autre signe oral distinctif des Français, m’enfin y’a pas de quoi être fier ».

Le Monde y est allé de son analyse. « Vous cherchez à tromper l’ennui d’une visioconférence qui traîne en longueur ou à survivre à un voyage en train, coincé à côté de passagers à la conversation sonore ? Efforcez-vous de tenir l’inventaire du nombre de fois où vous allez entendre « du coup ». Vous serez tenu en haleine car l’expression peut être débitée à un rythme de mitraillette. Tendre l’oreille, c’est constater l’évidence : « du coup » est une locution endémique. Nulle sphère sociale ou générationnelle n’y échappe. « Du coup » se greffe sur une phrase sans apporter grand-chose, voire rien du tout, à son contenu ».

« Du coup » est devenu un tic verbal. Et un sacré réducteur de vocabulaire. Du coup, même la Calédonie s’y est mise …

CONFÉRENCE À LA FOA SUR « L’IDENTITÉ CALÉDONIENNE »

Après Bourail, c’est à La Foa que Gaby Briault donnera, le jeudi 12 août prochain, une conférence intitulée « Fondements de l’identité calédonienne ou Pourquoi être fier d’être Calédonien« . Cette conférence s’inscrit dans un cycle de réunion qui fait suite à la publication du livre « Naissance et Fondements de l’identité calédonienne ».

« Comment peut-on être fier d’être Calédonien si l’on n’a pas défini ce qu’est un Calédonien ? indique l’auteur. Être Calédonien, cela ne se limite pas à être né en Nouvelle Calédonie. Henri Martinet, dont la chaîne Calédonia rappelait récemment ce que fut ce pionnier de l’aviation et de l’hôtellerie, était un Calédonien … né en métropole. Le groupe social des Calédoniens est constitué des personnes nées en Calédonie ou ayant décidé d’y vivre, et qui ne se revendiquent pas de l’identité Kanak. J’indique que les Calédoniens, par leur parler français régional, par leur mode de vie, leur système de valeurs, leurs jeunes traditions, par leur écrivains, leurs peintres, leur théâtre, leur cinéma, leur bande dessinée ou encore leur cuisine, cochent les cases de la définition de la culture établie par l’Unesco. Groupe social distinct et culture régionale française leur confère une indiscutable identité dont ils peuvent être fiers. J’ajoute que majoritairement, les Calédoniens sont attachés à la nationalité française, identité et nationalité répondant à deux définitions distinctes ». A l’appui de ce propos, « d’ailleurs, le 12 décembre prochain, si le Oui l’emportait, les Calédoniens perdraient leur nationalité française, mais conserveraient leur identité« .

Près de La Foa se situe d’ailleurs le berceau d’un écrivain Calédonien fameux, Jean Mariotti, né en 1901 à Farino. Une belle illustration de la culture calédonienne, culture régionale française.

L’ÉTONNANT FESTIVAL DU CINÉMA DE LA FOA

Nicolas Metzdorf, le nouveau maire de la ville, poursuit avec la province Sud et l’Etat, l’histoire étonnante du Festival de La Foa. Une manifestation imaginée sous l’ère de Philippe Gomes, organisée pour la première fois en 1999 sous la baguette de Delphine Ollier.

Un cinéma flambant neuf accueille alors cette édition présidée par un cinéaste d’exception, Jean Pierre Jeunet, qui signera Allien La Résurrection ou encore Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Le bâtiment portera son nom.

Depuis, des stars du cinéma français se sont succédées à la présidence de ce Festival du bout du monde. Mais surtout, l’événement a suscité l’éclosion de talents locaux dans la réalisation de courts métrages et de clips, soutenue notamment par NC1ère. Une remarquable corde de plus à l’arc de la culture calédonienne.

Qui aurait pu imaginer un tel succès, alors que la 23e édition vient de s’ouvrir ?

Le Festival du cinéma de La Foa prouve chaque année que la volonté, la foi dans l’action et une bonne organisation peuvent être le ferment d’évènements remarquables, et remarqués à 22.000 kilomètres de chez nous. Même dans le cinéma calédonien.

Ci-dessous : la brochure complète de la 23e édition du 23 juillet au 1er août 2021

brochure_festival_du_cinema_la_foa_2021

UNE EXPOSITION À NE SURTOUT PAS MANQUER

Il faut entendre par « Calédoniens d’origine asiatique » tous les Calédoniens dont les ancêtres sont arrivés, non seulement de Chine, du Vietnam, du Japon et d’Indonésie, mais également de Pondichéry, de la côte Malabar ou de leurs ressortissants passés d’abord par la Réunion. Des vies émouvantes, d’une dureté difficilement imaginable de nos jours, et dont le lot de souffrances est assumé avec une extraordinaire pudeur.

Pratiquement toutes les familles dont l’histoire toujours poignante est résumée sur des planches fort bien présentées, illustrées de photos plutôt anciennes, sont familières aux vieux Calédoniens.

Les générations contemporaines n’ont connu qu’une Nouvelle Calédonie démocratique, prospère, une puissance publique assistant les citoyens de la naissance à la mort, en passant par les études, la santé, la couverture sociale et la multitude de loisirs.

Cette Calédonie là a été bâtie à force de labeur, de souffrances et de drames. Les extraordinaires facilités offertes aujourd’hui ont fait oublier les conditions de vie de ces familles arrivées de bien loin, qui forment aujourd’hui, directement ou grâce à d’innombrables métissages, une grande partie du peuple calédonien.

L’histoire, comme l’identité de ce peuple, sont trop souvent méconnues au profit d’une actualité affichée de manière débridée sur les télévisions, les radios, la presse et les réseaux sociaux. Quant à la véritable instruction citoyenne, elle a le tort de se limiter, pour faire court, à l’étude des Institutions et de la Culture Kanak. Il serait bon, désormais, de citer l’histoire des Calédoniens.

Faire un détour par cette magnifique maison Higginson pour se régaler de l’Hommage aux Calédoniens d’origine asiatique permet, mieux qu’un livre d’instruction civique, de connaître un peu de cette autre histoire de la Calédonie, faite de souffrances, de larmes et de bonheurs simples.

A BOURAIL, PREMIÈRE CONFÉRENCE SUR L’IDENTITÉ CALÉDONIENNE

L’auteur, en compagnie du maire de Bourail

C’est à Bourail que Gaby Briault avait choisi de présenter son livre « Fondements de l’Identité Calédonienne ». « Une réunion restreinte en forme de test« , indique l’auteur pour qui « Bourail n’est pas une commune comme les autres, compte tenu de son histoire, de son peuplement, et de sa situation de capitale broussarde« .

LA PREMIÈRE FOIS
C’est la toute première fois que l’identité calédonienne est théorisée dans une construction sociologique reposant sur la détermination du groupe social des « Calédoniens » et la culture qui lui est propre, une « culture régionale française », précise l’auteur.

KANAK ET CALÉDONIEN : DEUX FRÈRES D’UNE GRANDE FAMILLE
Comment coexistent identité Kanak et identité Calédonienne ? « Ce sont les porteurs de l’identité Kanak qui, en dénommant leur pays revendiqué Kanaky-Nouvelle Calédonie, établissent que dans notre archipel, ceux qui ne sont pas Kanak-Kanaky, sont les Calédoniens-Nouvelle Calédonie« .

« Nous faisons partie de l’immense famille des homosapiens, expose Gaby Briault. Cette famille a deux enfants sur notre archipel. L’aîné a un prénom, une identité, il s’appelle Kanak. Le Cadet n’a pas de prénom. Il est même une … négation, non-Kanak ! Désormais, le cadet à un prénom : Calédonien. Et que personne n’oublie que Kanak et Calédonien sont deux frères« .

GROUPE SOCIAL ET CULTURE CALÉDONIENNE
Le groupe social composé des natifs et des personnes définitivement installées, et qui ne relèvent pas de l’identité Kanak, forment les Calédoniens.

En ce qui concerne la culture, un rappel préalable de Gaby Briault : « la Culture, c’est l’ensemble des traits distinctifs qui caractérisent un groupe social : les arts et les lettres, le mode de vie, le système de valeurs, les droits fondamentaux de l’être humain et les traditions« .

Un français parlé régional, le français calédonien selon les linguistes, les écrivains calédoniens, nombreux depuis Jean Mariotti, les auteurs de courts métrages et de documentaires, les auteurs de théâtre calédonien comme « Fin mal barrés », les peintres, les musiciens, les auteurs de bandes dessinées ou encore les historiens, forment le premier socle de la culture régionale calédonienne.

Il faut ensuite y ajouter la cuisine régionale calédonienne, une cuisine métissée et adaptée, avec également ses plats endémiques comme la salade de cerf ou la roussette en sauce au vin.

Autre élément relevant de la définition de la culture, le mode de vie. « Les Calédoniens ont un mode de vie différent de celui des Kanak. Et qui pourrait prétendre que nous visons comme les Polynésiens, les Lillois ou comme les Guadeloupéens ?« 

Suivent les particularités des systèmes de valeur des Calédoniens, résultant à la fois du contexte local, des valeurs chrétiennes pour un grand nombre, et des valeurs de la République, ces dernières déterminant les valeurs fondamentales.

NATIONALITÉ ET IDENTITÉ
Des échanges ont eu lieu à propos de la différence entre être Français, et être Calédonien. « Nous sommes Français de nationalité, mais Calédoniens d’identité, deux notions différentes. D’ailleurs, si par malheur, le Oui l’emportait le 12 décembre, nous perdrions notre nationalité, mais notre identité demeurerait« .

UN EMBLÈME IDENTITAIRE
L’auditoire a été non seulement intéressé, mais plusieurs participants ont demandé à Gaby Briault des autocollants, emblèmes de l’identité calédonienne. « Afin de montrer qu’on est fier d’être Calédoniens« , a plaidé un participant.

LE POINT ÉTRILLE LA VULGARITÉ DE LA CÉRÉMONIE DES CÉSARS

Sous la plume de Jean-Luc Wachthausen, l’hedomadaire Le Point revient sur la traditionnelle cérémonie des Césars du cinéma français en étrillant la vulgarité qui s’y est étalée. Nous reproduisons ci-dessous cet excellente chronique.

César 2021 : au secours, n’en jetez plus 

CHRONIQUE. Une soirée plombée par les slogans politiques, des grossièretés… la cérémonie a donné une image nombriliste et dégradante du cinéma français.

Jean-Luc Wachthausen

Du jamais-vu en quarante-six ans de César ! Par chance, on nous avait prévenus : le cru 2021, après le psychodrame Polanski l’an dernier, annonçait des lendemains qui chantent et l’avènement de la fête qui va de pair. On s’attendait au pire et on l’a eu. Portée par une Marina Foïs très pipi-caca, la soirée a coché toutes les cases du meeting politique et du cabaret pétomane. Pas la fête du cinéma, non, mais la fête de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, pressée de faire quelque chose, comme si elle ne faisait rien pour la profession qui bénéficie de toutes les aides possibles. Place aux nantis de la culture dans ce bal des hypocrites où chacun y allait de son couplet entre deux merde, couilles, bite, trou noir… Les auteurs des sketchs, Blanche Gardin et Laurent Laffite, s’y noyaient dedans. Un océan de vulgarité porté par la maîtresse de cérémonie, obsédée de savoir si « la taille, ça compte ? », rappelant « N’oublions pas que, sans la lumière, la coloscopie ne serait qu’un trou noir » ou n’hésitant pas à déclarer : « J’appelle Xavier Dupont de Ligonnès. » On en redemandait !

Entre deux césars tendus du poing, on a eu droit aussi à quelques rappels sur la sécurité globale, l’islamo-gauchisme et la culture non essentielle. Entre show-biz et communautarisme, Jean-Pascal Zadi, encore plus énervé que dans son film Tout simplement noir, cita Frantz Fanon et Adama Traoré. L’insoumise Corinne Masiero, en costume Peau d’Âne et avec des tampons hygiéniques aux oreilles, se mit à poil par solidarité avec le métier. Vincent Dedienne blagua sur Hitler, Jeanne Balibar, habillée en Chanel, rappela qu’il ne fallait pas oublier les actrices de 40 ans, Nathalie Baye devait répondre si elle était bien « une mère de… », Isabelle Huppert, très chic et au-dessus de la mêlée, sommait le gouvernement de rouvrir les salles de cinéma et Chiara Mastroianni donnait la parole à la CGT Spectacle.

« Adieu les cons » : un titre de circonstance…

Et le cinéma, dans tout ce concours nombriliste et démagogue ? On avait l’impression qu’il jouait les utilités. Chacun parlait beaucoup de soi et personne ne pouvait dire que la diversité et la parité n’existent pas dans cette grande famille. Par chance, Catherine Ringer, Benjamin Biolay et Alain Souchon redonnaient un peu de chaleur humaine, de légèreté à cette soirée. Réunie sur scène, la troupe du Splendid, qui a fait plier de rire la France entière, voyait d’un seul coup son passé insouciant resurgir dans un présent chaotique où l’on ne joue plus la comédie. Sobre, Louis Garrel se fendit d’un bel hommage au grand scénariste Jean-Claude Carrière, grand amateur de la brouillade d’asperges sauvages, et dont le génie de scénariste brilla à travers le monde. Des images de César et Rosalie, Vincent, François, Paul et les autres ou Un éléphant ça trompe énormément nous rappelaient que le cinéma français, au temps de Jean-Loup Dabadie et de Michel Piccoli, savait rire et émouvoir avec talent et élégance.

Bon, ça, c’était avant les César 2021.

Finalement, Adieu les cons, un titre de circonstance, donnait d’un seul coup raison à Michel Audiard (« Les cons, ça ose et c’est même à ça qu’on les reconnaît. ») et à Albert Dupontel, grand vainqueur de cette soirée calamiteuse qu’il a eu le nez d’éviter.

Miss Calédonie au concours Miss France le 19 décembre

AU CHATEAU DE VERSAILLES
L’élection de Miss France 2021 doit se tenir le 19 décembre 2020 au Puy-du-Fou. D’ores et déjà, les candidats étaient à pied d’œuvre. Les 29 candidates de Miss France 2021 sont arrivées dimanche 29 novembre au soir au château de Versailles pour débuter leur traditionnel séjour de formation. Cette année, en raison du Covid, les Miss régionales vont se former à l’hôtel Waldorf Astoria Versailles-Trianon Palace, dans les Yvelines.

Au programme de ce séjour de formation : traditionnelles photos officielles et en maillot de bain, apprentissage des règles des défilés mais aussi le fameux test de culture général, le tout en respectant des mesures d’hygiène extrêmement strictes.

TAHITI ABSENTE, CALÉDONIE ET WALLIS ET FUTUNA PRÉSENTES
Miss France 2021 sera une élection singulière sur bien des plans. Le concours célèbre son centenaire, avec l’absence notable de Miss Tahiti à cause de la crise sanitaire. Le coronavirus bouleverse en effet l’organisation du concours, en forçant un report d’une semaine du concours et en forçant le comité organisé de faire le voyage de préparation à Versailles. Mais pour Wallis-et-Futuna, cette édition 2021 signe surtout le retour de l’archipel dans le concours de beauté. Pour la première fois en 17 ans, une ambassadrice des deux îles sera présente à Miss France. Mylène Halemai, 19 ans et joueuse de tennis professionnelle, a été élue Miss Wallis-et-Futuna à l’automne.

La Nouvelle-Calédonie, elle, sera bien présente, et dignement représentée par Louisa Salvan, étudiante à l’UNC en licence de Sciences de la Vie et de la Terre. Elue le 31 octobre au Rivland de Païta, Louisa a déjà suscité la curiosité de Closer Magazine, de TF1, de Telestar, ou encore de RTL et de l’Internaute.

LE JURY PRÉSIDÉ PAR MISS UNIVERS 2017
Le jury de Miss France 2021 sera composé d’anciennes reines de beauté et gagnantes du concours, pour célébrer le centenaire de l’élection. Iris Mittenaere, Miss France 2016 et Miss Univers 2017 a été choisie comme présidente du jury. Le reste du jury sera composé d’anciennes Miss France : Muguette Fabris (Miss France 1963), Patricia Barzyk (Miss France 1980), Nathalie Marquay (Miss France 1987), Mareva Georges (Miss France 1991), Linda Hardy (Miss France 1992), Sonia Rolland (Miss France 2000), Elodie Gossuin (Miss France 2001) et Flora Coquerel (Miss France 2014). De son côté, Clémence Botino, Miss France 2020, remettra sa couronne à celle qui va lui succéder au cours de la soirée. Jean-Pierre Foucault animera l’émission diffusée sur TF1 pour la 26e année.

GENEVIÈVE DE FONTENAY N’Y SERA PAS
Geneviève de Fontenay a été catégorique : celle qui a pendant de nombreuses années symbolisé l’élection nationale ne participera pas à Miss France 2021. L’ancienne patronne du concours aujourd’hui âgée de 88 ans avait quitté le comité Miss France en 2010 à cause d’un désaccord avec Endemol, qui avait racheté le concours 

UN « NON » À TOUTES LES SAUCES mais qui reste un « non » à vivre en Kanaky

Ce n’est pas tout à fait comme « le zizi » de Pierre Perret, mais les Calédoniens découvrent peu à peu les mille et une subtilités du « non ». De ce point de vue, le Larousse est aride, pour qui « non » exprime le refus, le désaccord. La Calédonie vient utilement enrichir ce dico pour les Nuls. Il s’agit, évidemment, du « non » à l’avènement de Kanaky, par rapport au « oui » à son instauration.

Il y a, depuis quelques jours, le « non » qui peut s’interpréter comme un « nom ». Là, c’est un jeu de mot, plutôt habile.

En revanche, la signification de « non », depuis, s’est prodigieusement enrichie.

Il y a le « non » respectueux, par opposition au nom irrespectueux. Et peut être agressif. Non mais …

Il y a le « non » humble. Il fait bonne mesure avec l’utilisation débridée de « humilité », un mot que l’on peut trouver dedans, dehors, au dessus, et même au dessous. « Humilité », d’ailleurs, tient largement la corde, puisque tout, en Calédonie, se fait, se dit, se pense, « avec humilité ». Même l’arrogance, de plus en plus en plus présente, s’exprime avec humilité. Même la menace, l’agression, l’exclusion, s’expriment avec humilité. Bientôt, seule l’humilité ne sera pas humble. Mais c’est dire l’étendue du « non » avec humilité.

Il y a le « non » identitaire. A croire que « non-kanak », qui exprime la négation d’une identité, devient chez nous, une identité. Avec humilité, bien entendu.

N’oublions pas le « non » fier. Ce qui voudrait dire, par opposition, que le « oui » serait honteux. Une absence d’humilité qui est contrevient au « non » humble. Carton jaune.

Il y a même le « non » avec amour. Mais là, pas de chance, l’invention ne sera pas calédonienne : Gainsbourg y avait pensé en écrivant « je t’aime … moi non plus ».

Reste qu’au final, le jour du référendum et pour répondre à la question de vouloir vivre en Kanaky, le « non » n’aura qu’une seule signification : non.

Un accord entre les coutumiers et Aircal. SUR LE DOS DE QUI ?

Drôle de « pays » que celui des Iles où le président de la collectivité est un « médiateur » entre deux décideurs : un opérateur aérien, et des coutumiers. Au cœur de l’affaire, la situation financière inquiétante de la compagnie Air Calédonie qui nécessite une augmentation de tarifs, et les coutumiers qui la refusent et demandent même une amélioration de la desserte. En gestion, dans une telle situation, si les usagers ne supportent pas une partie des frais, -le reste provenant d’économie réalisées par l’entreprise-, qui va payer ? La spéculation est relativement limitée pour une réponse que, dès l’abord, chacun pouvait subodorer

ENCORE UN « SCHÉMA GLOBAL »
Finalement, l’augmentation n’aura donc pas lieu. En prime, la desserte sera même améliorée. Facile : il suffit de puiser dans les techniques éprouvées des usines à gaz dont la Calédonie est friande : des « Assises », ou un « Forum », ou « des Ateliers », ou encore un « Schéma Global ». Bingo : ce sera un « schéma global ». Comme celui des transports, adopté en grandes pompes en 2013 par le Congrès, et qui prévoyait le doublement de la voie jusqu’à Tontouta, suivi du déplacement des installations de Magenta. 7 ans déjà. Que le temps passe vite !

CONTINUER LA CONTINUITÉ
Autre point positif pour les Iles : l’aide à la continuité territoriale va se poursuivre. Dans des conditions plus orthodoxes. Si, si, on vous l’assure. Certes, la Chambre des Comptes avait trouvé louche que pour 11.000 ayants-droit, il y ait plus de 20.000 bénéficiaires. Finalement, il a bien fallu se rendre à la raison : il y avait réellement quelque chose qui clochait dans le système. Comme dit la chanson : « Y a un p’oblème dans les plantations » !

Enfin, bijou de la connectique et du numérique : une carte magnétique sera utilisable par chaque loyaltien sur le Betico. Et cette fois, juré, pas plus de cartes que d’habitants …

D’OÙ VIENNENT LES SOUS DES « ACTIONNAIRES » ?
Bien sûr, le protocole sera évalué en fin d’année. Les finances de la compagnie aussi, probablement. Et comme, contrairement à une croyance plus répandue qu’on ne le croit, l’argent ne pousse pas sur les arbres, il faudra que les « actionnaires » de la compagnie trouvent les financements. Mais qui sont ces mystérieux « actionnaires » ? Les collectivités, bien sûr. Mais les collectivités ont-elles des sous ?

Bien sûr, c’est même une exigence contenue dans la déclaration des Droits de l’Homme. Les sous des contribuables qui, majoritairement, casquent en province Sud.