
C’est en 1969 que Michel Levallois fut affecté en Nouvelle-Calédonie. Il participa, avec le Haut Commissaire Louis Verger, qu’il avait secondé alors que ce dernier était préfet à Alger, à la gestion du « Boom économique » de l’époque. Il quitta le territoire en 1974.
En 1984, au début des événements, il était Directeur des Affaires Politiques au ministère de l’Outre mer. Il fut ensuite régulièrement consulté sur le dossier calédonien par les instances parisiennes.
Proche de Michel Rocard, il avait été souvent en contact avec Jean-Marie Tjibaou lors des discussions à Matignon en 1988, discussions qui s’étaient conclues par le fameux accord.
Alain Rollat lui consacre un long article dans Le Monde.
Michel Levallois s’est éteint à Paris le 29 avril à l’âge de 84 ans.
Biographie – Académie des Sciences d’Outre-Mer
Michel Levallois (né le 16/01/1934 à Paris et mort le 29/04/2018 à Paris) est titulaire d’une licence en droit, d’un DES en sciences économiques, d’un diplôme de Coopération crédit et mutualité agricole. Il soutient sa thèse de doctorat en histoire (études arabes) à l’Institut national des langues et civilisations orientales (1999), sur La genèse de l’Algérie franco-musulmane d’Ismaÿl Urbain (1812-1884).
Il est affecté au Niger, comme chef adjoint au cabinet du gouverneur (1957). Il exerce à Saint-Maixent, puis en Algérie, comme officier de section administrative spécialisée (1958-1960). Il assure les fonctions de chef de cabinet du préfet d’Orléansville (Algérie), Louis Verger (1960-1962), puis de chargé de mission au cabinet du délégué général à Alger, Jean Morin (1961-1962).
De retour en France, il est nommé sous-préfet de La Châtre (1962-1964), de Villeneuve-sur-Lot (1964-1967) et de Provins (1967-1969). Affecté en Nouvelle-Calédonie, il occupe le poste de secrétaire général du Territoire (1969-1974) avant d’être nommé directeur du cabinet du secrétaire général du gouvernement Marceau Long (1974-1978). Préfet de la Haute-Marne (1978-1981), il poursuit sa carrière comme préfet de Région de la Réunion (1981-1984) puis comme directeur des affaires politiques (1984-1986), placé en position de hors-cadre (1986) au ministère des DOM-TOM.
Il reçoit une affectation au cabinet de Philippe Seguin, alors ministre des Affaires sociales et est nommé chef de la mission pour l’emploi des jeunes et les travaux d’utilité collective (1987). Il occupe le poste de président (1957) de l’Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération (ORSTOM, aujourd’hui IRD) où il fait deux mandats. Il demande à bénéficier de sa retraite au 1er janvier 1995. Il exerce alors plusieurs mandats d’administrateur et de président dans des institutions publiques et privées en relation avec l’Afrique subsaharienne : Université francophone Léopold Senghor d’Alexandrie, ONG Enda Tiers monde et Enda Europe et Comité international de la fondation de France.
Enfin, Michel Levallois est élu membre titulaire de la 5e section de l’Académie des sciences d’outre-mer le 02/12/1994.