RÉFLEXION – Temps et politique : maussade

La politique est comme le temps, ces jours-ci. Maussade, et quand le soleil pointe, très chaud …

C’est évidemment la crise au gouvernement qui monopolise les esprits. Et surtout les commentaires des media. Car finalement, la rentrée s’est passée très très normalement, même si le membre du gouvernement en charge de l’enseignement s’est fait discret pour les besoins de sa cause …

Alors la crise, comment en sortir ?

Il y a d’abord une vraie interrogation sur le fonctionnement des Accords de Matignon, « prolongés » par l’Accord de Nouméa. Ces accords ont permis le retour à la paix civile en inventant une prévalence du consensus -et du partage des pouvoirs politique et économique-, sur le fait majoritaire.

Autrement, quelle absurdité serait la création des provinces, multiplicatrice de coûts publics, sorte de partition du territoire entre indépendantistes et non-indépendantistes. N’est-il pas plus rationnel, pour un si petit territoire de 270 000 habitants, de ne comporter qu’une seule assemblée représentative, un seul budget territorial, et des services publics unifiés ?

Que si ! Seulement voilà :  le fondement de la paix civile retrouvée a été une répartition -à la limite des traditions démocratiques- entre les indépendantistes et les non-indépendantistes, et la promesse, signée en 1988, de bâtir la Nouvelle-Calédonie ensemble. Le compromis raisonnable, la recherche du consensus, plutôt que l’application brutale de la règle majoritaire.

Si l’on perd de vue ce fondement des accords -il n’est pas le seul, mais il irrigue l’esprit du fonctionnement institutionnel-, on gomme doucement les accords eux mêmes.

La générosité et le partage ont généré la paix calédonienne. La brutalité et la centralisation du pouvoir ramèneront les tensions et la fracture entre les calédoniens.

JC Gaby BRIAULT

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