C’est désormais officiel : Sonia Backes est candidate aux élections sénatoriales du mois de septembre, pour porter les couleurs des Loyalistes, union des Républicains Calédoniens, du Mouvement Populaire Calédonien et de Générations NC. Cette candidature s’effectue en accord avec le Rassemblement/LR allié au mouvement “Tous Calédoniens” du maire de Boulouparis, Pascal Vittori. Le nom de son suppléant sera connu dans les jours à venir.
LA RECHERCHE DE L’UNITÉ POUR UNE CALÉDONIE ANCRÉE DANS LA RÉPUBLIQUE
Devant une assemblée de maires, d’élus provinciaux et municipaux, de membres du gouvernements, tour à tour, les leaders des différents mouvements ont pris la parole pour soutenir la candidature de Sonia Backes. Le point commun qui ressort est d’abord l’unité prônée pour consolider le choix des Calédoniens exprimé lors des 3 référendums, et notamment lors du processus qui s’ensuit : réforme constitutionnelle, réforme du corps électoral, élaboration d’un nouveau statut, discussion sur les modalités de l’exercice du droit à l’autodétermination.
Pour soutenir la démarche des non-indépendantistes, tous les partis présents oeuvrent pour que les deux sénateurs à élire le 24 septembre soient issus du camp non-indépendantistes. Sonia Backes a d’ailleurs rappelé les chiffres en présence : 578 grands électeurs, un potentiel de 200 voix environ pour les Loyalistes, de 80 pour le Rassemblement/LR et d’une vingtaine pour Tous Calédoniens. Selon la présidente de la Province Sud, les indépendantistes peuvent compter sur 247 grands électeurs. Elle rappelle qu’avec le jeu des absences et des abstentions, la dernière élection locale au Sénat s’est réglée dès le premier tour avec, pour les parlementaires élus, 255 voix. Une façon de souligner que sans unité, un risque existe pour les non-indépendantistes.
GARANTIR UN SOUTIEN À PARIS EN TOUTE CIRCONSTANCE
C’est le député Nicolas Metzdorf qui l’a souligné. Les décisions essentielles concernant le territoire sont, pour beaucoup, prises à Paris. La présence de Sonia Backes dans la capitale française est un atout majeur pour les non-indépendantistes. Mais le gouvernement peut changer, et le poste de Secrétaire d’État n’est pas éternel. Dans ces conditions, estime le député, disposer du soutien de Sonia Backes au Sénat prendra alors une importante cruciale.
AVEC LE CANDIDAT INVESTI PAS LES RÉPUBLICAINS
Aux côtés de la candidature de la représentante des Loyalistes, celle du Rassemblement/LR semble connaître quelques turbulences. Interrogée sur le sujet, Sonia Backes est claire : un candidat sera investi par Les Républicains. Une fois ce choix opéré, il constituera à ses yeux le second candidat officiel et soutenu.
L’INDISPENSABLE ALLIANCE MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE/LR POUR RÉFORMER LA CONSTITUTION
Pourquoi une sorte de “ticket” Loyalistes/Rassemblement/LR ? Les intervenants ont rappelé qu’une réforme constitutionnelle décidée par le Parlement réuni en congrès à Versailles doit obtenir une majorité des 3/5èmes. Dans la configuration actuelle des deux chambres, cette majorité qui serait nécessaire à une réforme électorale en Nouvelle-Calédonie, ne peut être obtenue qu’avec l’addition des députés de la majorité présidentielle avec la majorité LR au Sénat. C’est tout l’enjeu d’un rapprochement sur ce sujet des deux formations politiques.
PAS DE CUMUL
Face à certaines rumeurs, la candidate a voulu préciser la réalité des rémunérations : aucun cumul. C’est déjà le cas dans ses fonctions de présidente de la province Sud et de secrétaire d’État. Ce sera évidemment le cas le jour où elle siègera au Sénat.
INVITÉ SURPRISE : SÉBASTIEN LECORNU
L’actuel ministre des Armées, et ancien ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a tenu à apporter son soutien par vidéo, et celui du parti présidentiel à la candidature de Sonia Backes qu’il connaît bien. Le ministre a notamment souligné la force de conviction et la pugnacité de la candidate, manifestées lors des conflits liés à la reprise de l’usine du Sud. Pour Sébastien Lecornu, le choix de Sonia Backes est un bon choix pour la Nouvelle-Calédonie.
