Fermeté et ouverture, la méthode s’est montrée efficace. Gérald Darmanin, devant des représentantes de la presse, a indiqué hier soir que l’État, les indépendantistes et les non-indépendantistes ont convergé vers un dégel du corps électoral calédonien pour les élections provinciales.
Les Loyalistes proposaient 3 ans glissants, et l’État, dans une lettre adressée en même temps que l’arrivée du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, 7 ans glissants. A l’issue d’une ultime réunion, hier, la délégation indépendantiste a formulé une contre-proposition : 10 ans glissants. Un retour à la durée initiale prévue lors de la signature de l’Accord de Nouméa.
Qu’est-ce qui a pesé dans la balance ?
Probablement les 11.000 natifs qui ne pourraient jamais accéder au droit de vote avec le maintien du corps électoral gelé. Parmi ceux-ci, plusieurs centaines, et peut être plusieurs milliers de Kanak. Le FLNKS peut-il encore s’opposer à leur liberté de suffrage ? Et puis, il y a eu la fermeté de Gérald Darmanin. A défaut d’accords avec les Calédoniens, l’État prendra ses responsabilités, avait-il prévenu.
Il reste à présent aux différents partis politiques à confirmer, puis à se mettre d’accord avec l’État sur la durée retenue. Cela pourrait faire l’objet d’une trilatérale à Paris ou à Nouméa, selon toute vraisemblance.
