LES AUTOMOBILISTES VONT-ILS PAYER POUR LES CONSOMMATEURS D’ÉLECTRICITÉ ?!

Un texte issu du gouvernement prévoit qu’une taxe supplémentaire sur le carburant sera destinée à financer le déficit d’Enercal. Lors de son examen par le Cese, de vives critiques ont été adressées sur le fond comme sur la forme de ces dispositions qui semblent traduire une improvisation de plus en plus grande de la majorité indépendantiste/Eveil Océanien sur tous les sujets. Mais qui n’est pas le seul gouvernement à mettre en cause …

Il faut savoir, d’abord, que le déficit d’Enercal, une société qui risque la cessation de paiement dans les mois à venir, provient de l’impéritie du territoire. Ce dernier a, durant plusieurs années, refusé d’augmenter les tarifs d’électricité justifiés par l’augmentation notamment du fuel, en s’engageant à compenser le manque à gagner, par la fameuse « composante de stabilisation ».

Les tarifs n’ont donc pas augmenté à l’exception d’une hausse ces derniers mois, mais … la Nouvelle-Calédonie a oublié de verser les compensations promises ! Et pour être juste, il convient de préciser que cette situation ne relève pas seulement de la période de gestion par la majorité du gouvernement de Louis Mapou.

Mais pour autant, le projet suscite de légitimes critiques. Tout d’abord, en l’absence de réseau dense de transport public -la Calédonie ne dispose ni de trains, ni de tramways, ni de métro-, la voiture constitue pratiquement un produit de première nécessité. Ne voit-on d’ailleurs pas de véhicules, parfois coûteux, et parfois flambants neufs … dans certains squats de l’agglomération ?

Ensuite, a relevé la Cese, seule une partie des automobilistes sera assujettie à la nouvelle taxe. En effet, nombre d’utilisateurs, notamment de gazole, bénéficient d’exonération.

On pourrait ajouter enfin qu’alors que le secteur privé subit une forte pression pour limiter la hausse du coût de la vie, les autorités territoriales ne font qu’augmenter en permanence les coûts qui relèvent du secteur public, ainsi que les taxes, redevances et impôts. Même si cette fois, le projet consiste à empêcher les automobilistes de bénéficier d’éventuelles baisses de carburant au delà d’un seuil tarifaire fixé.

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