Le FLNKS conserve un objectif d’indépendance pour la Nouvelle-Calédonie. C’est probablement la seule position qui soit claire, du moins dans ce qui apparaît dans les différentes déclarations publiques.
Le dernier épisode des bilatérales a Paris n’a guère apporté de lumière sur les intentions précises et le plan d’action des indépendantistes. Il faut dire que le seul mandat dont ils disposaient leur interdisait de négocier ou de prendre position de quelque manière que ce soit ! Tout au plus, du moins officiellement, Roch Wamytan a lu une déclaration de 12 pages à la Première ministre pour réitérer une nouvelle fois les arguments du Front.
Dimanche soir, interviewé par Thérèse Waia sur le plateau de NC1ère, le président du Congrès n’a pas été plus clair. Ce que l’on peut retenir toutefois dans l’actualité politique, c’est le « largage » sans commentaire du Forum du Pacifique dans le dossier de contestation de la validité du troisième référendum introduit par le FLNKS près la Cour Internationale de Justice.
En fait, les indépendantistes ont une parole peu compréhensible. La question qui se pose est celle de savoir s’il s’agit d’une stratégie, ou si cela traduit un certain désarroi. Au cœur des contradictions, la référence constante aux Accords de Nouméa et le procès en non validité du troisième référendum. Ils semblent demander l’organisation à nouveau de ce troisième scrutin, tout en affirmant qu’en décembre 2021, ils l’auraient probablement gagné, et en même temps, on comprend qu’ils demandent que la France proclame le détachement de la Nouvelle-Calédonie du territoire national en 2025 ! Ils précisent même que doit s’ouvrir, en conséquence, une « période transitoire » pour préparer cette accession à l’indépendance sans consultation de la population …
Face à ce brouillard, la certitude d’une réforme électorale prend forme, confortée par les déclarations de la délégation du Rassemblement National et du Vice-président Les Républicains. Un processus que les responsables indépendantistes auront du mal à expliquer à leurs troupes qu’ils maintiennent dans une sorte de déni de réalité.
