L’information a été notamment diffusée par NC1ère qui indique que les douaniers de Nouvelle-Calédonie, aidés ensuite par les enquêteurs de la direction territoriale de la police nationale ont mis à jour et démantelé un trafic de cocaïne à Nouméa. Ce circuit était en place depuis près d’un an et demi.
Au cours d’un contrôle de routine effectué sur les colis postaux, les agents des douanes repèrent un colis suspect et constatent que dans un pot de Nutella, un caillou de cocaïne a été dissimulé.
A l’issue d’une surveillance, un homme est intercepté et interrogé. Les équipes spécialisées remontent alors la filière qui les conduit à l’interpellation de trois suspects à l’issue d’une perquisition fructueuse : du cannabis, une somme importante en espèces, et de précieux téléphones dont l’exploitation pourrait permettre de connaître en particulier les clients.
Le trafic, indique NC1ère, était effectué à partir d’Argelès-sur-mer, en métropole. Un trafic localement juteux avec une revente du produit coupé au prix de 30.000 francs le gramme.
La cocaïne était stockée dans une entreprise de la place, probablement impliquée dans une opération de blanchiment d’argent. Les profits de la drogue étaient en effet réinjectés dans l’entreprise et servaient aux paiement de salaire et de quelques fournisseurs. Toujours d’après le média, « dans l’attente du procès, celui qui apparait comme l’organisateur principal de ce trafic, un chef d’entreprise d’une cinquantaine d’années, a été placé en détention provisoire au Camp-Est. Condamné en 2021 pour fraude fiscale, il a formulé une demande de mise en liberté qui a été refusée par la cour d’appel de Nouméa« . Les trois suspects devraient comparaître dès la semaine prochaine devant le tribunal correctionnel.
Ce qui n’apparaît évidemment pas dans l’actualité locale, ce sont les développements probables de l’enquête en métropole. Les agents de douane et les policiers des « stup » n’ont pas manqué, de leur côté, d’enquêter sur le réseau d’approvisionnement des clients calédoniens, Argelès-sur-mer n’étant qu’un lieu d’expédition vers la Nouvelle-Calédonie. L’organisateur calédonien du réseau a-t-il livré des informations sur cette filière ? Il ne fait pas de doute que l’affaire, comme toutes celles qui l’ont précédée, aura des prolongements extra-territoriaux.