7000 à 8000 personnes selon les organisateurs, 4000 personnes selon la police, ont participé à la marche de soutien à l’enseignement catholique confronté à une impasse financière de 1,2 milliards pour son budget 2023.
Une délégation a été reçue au gouvernement par Isabelle Champmoreau, chargée de l’enseignement, puis au Congrès, par la Vice-présidente Caroline Machoro entourée des membres du Bureau et les chefs de groupe. Le président, quant à lui, est en Polynésie où il a notamment assisté à l’élection du président de l’Assemblée Territoriale, Antony Geros, du parti indépendantiste Tavini.
La province Sud a été la seule à prendre une décision concrète hier en attribuant une dotation supplémentaire de 130 millions à la Ddec pour éviter tout licenciement en attendant une réponse globale des institutions.
Le gouvernement réunira en effet le 5 juin l’ensemble des financeurs des enseignements privés pour tenter de mettre en place une dispositif de financement pérenne de ces enseignements. Le lendemain, ce sont les dirigeants des institutions qui se saisiront de la question au cours d’une réunion de Groupe de Travail des Présidents des Exécutifs.
Pour mémoire, l’enseignement privé a été transféré à la Nouvelle-Calédonie en 2011, mais le territoire étant dans l’incapacité de financer les charges de personnels, ceux-ci sont pris en charge par l’État qui les met à disposition. La dépense est incluse dans une enveloppe de 50 milliards par an, supporté par le ministère de l’Éducation nationale, et destiné à la rémunération des personnels de l’enseignement privé et de celui de l’enseignement secondaire public.
Au terme de la loi organique, c’est le gouvernement et le Congrès qui devraient assurer les dépenses complémentaires de l’enseignement privé, les provinces y participant de manière volontaire mais non obligatoire.
