Le nouveau président de la Chambre d’Agriculture et de la Pêche, Jean-Christophe Niautou, et le général Matteos, commandant la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, veulent rétablir la confiance entre la gendarmerie et les éleveurs en butte à du braconnage. Une confiance rompue ? Estompée plutôt. « Nous déposions plainte après avoir subi des actions de braconnage, explique cet éleveur, mais, souvent, devant l’absence de suites, nous avons renoncé à le faire ».

Hier matin, une réunion était organisée à Nessadiou, justement pour lever ce malaise. Il faut savoir que le braconnage est une plaie pour les éleveurs pour qui une bête destinée à la boucherie est une source de revenu obtenue après des années de soins et d’attentions apportés au cheptel. Ce préjudice est également moral, et il peut induire un certain découragement pour ceux dont le labeur est à la fois quotidien et difficile. Assurément, pour certains, le sentiment de ne plus être protégé a commencé à grandir. Un sujet que les responsables de la Chambre connaissent bien.
Le général Matteos, quant à lui, veut visiblement rétablir ce lien de confiance, qui doit confirmer que les gendarmes sont bien les protecteurs des biens et des personnes, et les garants sur le terrain du respect de la loi. Au cours des échanges, il a annoncé une innovation qui rencontre l’adhésion et le soulagement des éleveurs : la désignation dans les brigades d’un gendarme référent, assurant le dialogue avec les éleveurs, ainsi que le suivi des affaires.
L’engagement de la gendarmerie dans une action plus dynamique pour lutter contre le fléau du braconnage montre par ailleurs la volonté de ce corps d’élite d’être au plus près des Calédoniens pour assurer un quotidien aussi paisible que possible. « Portez plainte lorsque vous subissez un préjudice », une invitation qui devrait être suivie d’effet.
