ENSEIGNEMENT : ET SI LA CALÉDONIE DEVAIT FINANCER SES COMPÉTENCES ?

Les indépendantistes les plus durs peuvent bien critiquer la France, considérer que l’État « est à la dérive », que le président de la République l’est aussi, et que, et que … Et si demain, « l’État colonial » demandait à la Calédonie, forte déjà de sa « souveraineté interne, de simplement financer ses compétences en matière d’enseignement ?

Passé les rodomontades et les slogans bien loin des réalités, quelle est la « vraie vie » dans le domaine de l’enseignement ? Tous les enseignants, Kanak ou non, exerçant dans l’enseignement secondaire public, et dans la totalité de l’enseignement privé, primaire et secondaire, sont des agents rémunérés par l’État – la France pour être clair -, et mis à la disposition du territoire. Dans quelles conditions ? La convention ad hoc stipule qu’il s’agit d’une « Mise à Disposition Globale et Gratuite » … 

En clair, la Nouvelle-Calédonie peut fanfaronner avec sa compétence, mais c’est bien la France qui paie, qui paie …

Pour quel montant ?

Pour la modique somme de 50 milliards par an. C’est-à-dire 20 milliards de plus que l’impasse budgétaire à laquelle se trouve confronté le gouvernement Mapou pour les deux prochaines années.

Mais au fait, au total, quelle somme a déjà été injectée par les contribuables français dans notre enseignement ? Facile. Le transfert a été opéré en 2011. Cela fait donc, à la louche, 650 milliards de FCFP que la France a payé en lieu et place de la Nouvelle-Calédonie. Vous avez dit « État colonial » ?

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