Président de la République « à la dérive », « pays à la dérive », « l’État français nous vendra à la Chine », rien n’a manqué dans le discours du président de l’UC en ouverture du Comité directeur de Koumac, ni les attaques contre « l’État colonial », ni l’appréciation sur les participants aux bilatérales « la libération de ce pays n’est pas une affaire qui se traite et se décide avec une poignée de militants », ni les habituelles menaces (…) « l’ouverture du corps électoral va nous contraindre à réagir »(…), »nous
choisirons alors un tout autre mode d’expression pour exister et aboutir à notre souveraineté »(…) pour indiquer que pourraient être envisagées « des solutions irréversibles au risque que plus aucune élection ne se tiendra dans ce pays avec le nouveau corps électoral ».
L’armée française n’est pas épargnée, accusée de meurtres, de spoliations de terres, d‘expéditions « punitives« . Une appréciation qui réjouira sans aucun doute les gendarmes, militaires appelés en permanence pour porter assistance, régler les conflits et assurer l’ordre public au profit de tous chaque fois que, comme à Belep ou à Maré, des cases s’enflamment et des coups de feu s’échangent.
Il est même question de se tourner vers « de puissants soutiens extérieurs qui nous font déjà des appels du pied ». De quoi susciter l’intérêt des services français, australiens, néo-zélandais et américains.
Voila en tout Gérald Darmanin prévenu, et avec lui la Première ministre, les groupes de la droite nationale, le Haut-Commissaire, le général commandant les Fanc et les partis non-indépendantistes, Loyalistes, Rassemblement, RN et Calédonie Ensemble. Reste l’Union Océanienne. Les alliés des indépendantistes au gouvernement et au Congrès savent bien ce que signifie le silence : un muet acquiescement.
