« Et si c’était lui ? », interroge le Journal du Dimanche. Lui, c’est Sébastien Lecornu, que les Calédoniens connaissent bien depuis plusieurs années, alors qu’il occupait le poste sensible de ministre de l’Outre-mer à l’époque des référendums. Les indépendantistes ont expérimenté son intransigeance sur les décisions prises, comme la date du troisième référendum, mais également sa capacité à rechercher le dialogue en
permanence. Quant aux autonomistes, ils n’ont guère de reproches à adresser à un politique qui, une fois n’est pas coutume, a fait ce qu’il avait dit qu’il ferait …
Pour le Journal du Dimanche, le fameux JDD, « Sébastien Lecornu, s’est imposé comme un pilier de la Macronie. Au point désormais de faire partie de la short list des potentiels Premier-ministrables en remplacement d’Elisabeth Borne« .
Jusqu’à présent, les noms de Gérald Darmanin et de Bruno Lemaire reviennent le plus souvent. Avec Sébastien Lecornu, ils ont comme point commun d’être issus de l’UMP. Lemaire, député, fut ministre sous le gouvernement Fillon, Darmanin, député, fut porte-parole de Nicolas Sarkozy en 2014, et Lecornu fut directeur de campagne de François Fillon, candidat à la présidence de la République.
Tous ont exercé de nombreux mandats. Bruno Lemaire est Normalien et Enarque, Gérald Darmanin et diplômé de l’Institut des études politiques de Lille, et Sébastien Lecornu est licencié en droit. Mais tous trois ont excellé aux fonctions dans les gouvernements Macron. Les progressions les plus sensibles sont cependant celles de Darmanin, à présent ministre de l’Intérieur, et Lecornu, propulsé de l’Outre-mer au poste régalien des Armées.
Cependant, au fil des années, une réelle proximité personnelle s’est tissée entre Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Celui-ci, ainsi que l’indique le JDD, est devenu un « pilier de la Macronie ».
Qu’en pense l’intéressé ? « Interrogé par Le Parisien, écrit le JDD, sur l’hypothèse, l’intéressé s’était fendu d’un « non » laconique. « C’est un bon diplomate, analyse l’un de ses visiteurs. Et comme tout bon diplomate, quand il dit non, c’est en réalité : peut-être… »
Le Journal du Dimanche écrit par ailleurs : « Que le ministre des Armées, très politique, soit une option, ce n’est pas illogique, diagnostique un conseiller ministériel. Il est arrivé à un niveau élevé. La marche d’après, naturellement, c’est Matignon. » Un proche du Président confirme : « Il a changé de catégorie. »
