Attendre la fin de l’année pour retourner se baigner dans les eaux de Nouméa, c’est évidemment trop long pour les Nouméens. Mais pour ce qui concerne les touristes, cet embargo s’avère catastrophique. Les restrictions pour raison de sécurité sont comprises par le plus grand nombre. Mais des solutions d’ouverture progressive à la baignade existent.
L’Australie, d’ailleurs, a créé des procédures et des mesures de protection qui permettent, en cas de danger, de prévenir au maximum les accidents. Mais sans fermer totalement les eaux les plus fréquentées à la baignade. Elle n’est pas pour autant épargnée.
Une jeune fille de 16 ans est morte le 4 février dernier après avoir été attaquée par un requin dans une rivière dans l’ouest de l’Australie. L’animal, d’une espèce inconnue, a grièvement blessé la victime alors qu’elle nageait avec ses amis dans la rivière Swan, à Fremantle dans la banlieue de Perth. A Bondi Beach, la dernière attaque remonte à février 2022. Un Australien y avait été mortellement attaqué par un requin blanc. Le premier décès dans ces circonstances depuis 1963.
Nouméa pourrait, à l’instar de l’Australie, ouvrir la fréquentation de ses baies avec une surveillance accrue, et des restrictions qui pourraient être allégées lorsque les filets auront été posées.
En attendant, la surveillance pourrait être augmentée, avec l’aide de moyens aujourd’hui technologiques accessibles tels que les drones, les caméras embarquées sur des ballons à hélium. Ces appareils viendraient compléter le travail de vigie à partir des tours de surveillance et des motos marines. L’ensemble du dispositif pourrait être alors mis en place dans des tranches horaires pendant laquelle l’accès à la baignade serait autorisée.
En appoint, des installations provisoires d’isolement de certains endroits pourraient être également envisagées. Des systèmes d’observation sous-marine de de répulsion des requins pourraient y être adjoints.
Certes, les espaces de baignade ainsi sécurisés seraient relativement exigus. Mais toutes celles et ceux qui vont à la piscine se plaignent-ils de la relative exigüité des lieux ?
A PROPOS DES DRONES DE SURVEILLANCE REQUIN

L’automatisation permet déjà aux drones de voler par tous les temps, sans qu’un pilote humain n’ait besoin de les contrôler. De plus, les systèmes d’intelligence artificielle (IA) peuvent scanner les images aériennes en temps réel pour détecter les requins et identifier les espèces, fournissant ainsi des alertes instantanées aux visiteurs des plages.
Des entreprises technologiques telles que Fujitsu et Salesforce s’associent à des chercheurs, dans le cadre de collaborations connues sous les noms de Sci-eye et Sharkeye, pour développer des algorithmes capables d’identifier en temps réel de nombreuses espèces de requins dans des conditions climatiques et océaniques très différentes.
