INTERDICTION DE BAIGNADE : LA FIN DU TOURISME RÉGIONAL EN 2023 POUR LA CALÉDONIE ?

La Nouvelle Calédonie, pour l’ensemble du tourisme régional, c’est d’abord Nouméa, ville française, et la région balnéaire constituée des plages de la Ville, du Phare Amédée et de l’île des Pins. Le reste n’est que littérature.

Comme est littérature le chiffre d’arrivée concernant les Wallisiens, les Futuniens, les Vanuatais et les Polynésiens. Les chiffres globaux les incluant sont « statistiquement » justifiables au sens de l’Organisation Mondiale du Tourisme qui définit le tourisme comme « les activités

déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs ». Mais au sens « touristique » du terme, les vrais touristes régionaux sont les Australiens, les Néo-Zélandais et les Japonais. Le reste a quelque chose de bidon.

Destination française et balnéaire, Nouméa est le coeur du tourisme de Nouvelle Calédonie vendu par les prescripteurs de voyage que sont les Tours Opérateurs. Ceux-ci élaborent des offres contenues dans des brochures, elles-mêmes distribuées et vendues pour les agences de tourisme.

Comment cette chaîne commerciale incontournable va-t-elle vendre la destination en expliquant que Nouméa, destination balnéaire, a ses plages fermées ?

A moins de se satisfaire de vacances passées à l’hôtel et visiter la ville, le touriste attiré par une destination Pacifique lorgnera vers Fidji, le Vanuatu, Bali, les Maldives, Guam, ou tout simplement, vers Gold Coast ou le nord Queensland.

Sauf miracle ou folle abnégation des professionnels australiens, néo-zélandais et japonais du voyage, les engagements risquent de se tarir progressivement au long de l’année. Une Australienne résumait lapidairement ce sentiment : « Nous avons aussi des attaques de requins en Australie, mais ce n’est pas pour autant que nous fermons toutes nos plages« .

La Ville de Nouméa a fait jouer au maximum le principe de précaution. La maire a de solides arguments qu’elle a fait valoir au cours de plusieurs interventions sur les médias. Décision précipitée, disent certains, pas d’autre choix pour protéger les baigneurs, disent d’autres. La vérité est peut être entre les deux. En attendant, les professionnels du tourisme sont à nouveau dans l’angoisse.

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