Il a marqué le tennis calédonien et a prouvé, en ce début des années 60, qu’un jeune Kanak pouvait devenir un grand champion du tennis national et international. A cette époque, Wanaro N’Godrella -“Bill”- tape des balles contre le mur d’entrainement du tennis club du Mont Coffyn avec une raquette découpée dans une planche en bois. Sa maman est alors la gardienne du club dont les infrastructures d’alors étaient bien loin de ce qu’elles sont devenues.




International Hall of Fame rappelle sa destinée en forme de conte de fée. En ces années, John Hillebrand), entraîneur australien réputé, vient régulièrement à Nouméa pour y donner des cours, alors que le tennis voisin est au sommet mondial de ce sport. Impressionné par le talent de Wanaro, il l’emmène en Australie avec l’accord des parents du jeune Kanak et quasiment l’adoptera. Après sa formation à l’australienne, “Bill” doit effectuer son service militaire. Ce sera au Bataillon sportif de Joinville.


Puis il connaîtra sa fulgurante ascension dans le tennis français. En 1973, il fera partie de l’équipe de France de Coupe Davis, sera classé 5e joueur français, et atteindra les quarts de finale de l’Open d’Australie et à Roland Garros.








En 1976, il se retire du circuit international et rentre au Caillou. Jamais un joueur calédonien ne se hissera à ce niveau national et international. La Ligue lui a rendu hommage en baptisant de son nom un des courts centraux du Ouen Toro sur lesquels son fils Nikolas a repris le flambeau. Désormais, Wanaro figure aussi dans les tablettes de International Hall of Fame.

