Fin des « Nouvelles » – Aujourd’hui, j’ai pas envie de faire de l’humour

Ohé Matelots,

C’est aujourd’hui que doit être écrite la fin de dernier quotidien du territoire, après la disparition de La France Australe en 1979. Triste journée.

Matelots, je vous demande d’affaler les voiles et d’amener notre pavillon. J’ai une pensée pour les journalistes touchés par cette fermeture, mais aussi pour toutes celles et ceux qui faisaient partie de la maison, personnels administratif, commercial, technique, petites mains, et également pour les sous-traitants.

La liquidation sera prononcée, cela ne fait guère de doute. Peut-être y aura-t-il un repreneur du titre. Cela est probable. La presse constitue non seulement une entreprise à caractère commercial, mais c’est aussi un moyen puissant d’éclairer l’opinion publique. Et souvent, de l’influencer. 

Assurément, si tel était le cas, l’affaire ne serait pas simple. La crise de la publicité, la désaffection du lectorat, les nouvelles technologies appliquées à l’information rapide, parfois instantanée, la montée en puissance de l’audio-visuel, ont fragilisé partout dans le monde l’édition quotidienne papier. Y compris en Nouvelle Calédonie.

Alors, notre avenir, dont il est tant question, dans les groupes de travail et les comités de réflexion en tout genre, s’inscrit-il aussi dans l’information et l’expression des opinions au travers d’une presse écrite libre ?

Jusqu’à présent, le sujet a été remisé dans le tiroir des abonnés absents. Matelots, n’est-il pas temps de l’ouvrir ?

L’Amiral du Port Despointes

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