La journée internationale des droits des consommateurs a quelque chose de dérisoire, voire une connotation de farce en Nouvelle Calédonie ! Dans les décisions prises par les pouvoirs publics, à part des attentions de la province Sud, le consommateur est un citoyen qui n’a guère d’existence.
Son seul droit, pratiquement, est celui de faire partie d’une statistique économique liée aux rendements de l’ensemble de la fiscalité qui repose sur la … consommation.
Au plus fort de la hausse des carburants, il a, c’est vrai, obtenu une baisse des taxes perçues par la Nouvelle Calédonie pour limiter l’augmentation des tarifs. Cette bienveillance a duré quelques mois, puis s’en est allée.
Depuis, le consommateur est la vache à lait de la TGC, et de tous les impôts, droits, taxes et redevances par lesquels on peut lui extirper quelques recettes.
En métropole, le gouvernement porte tout de même quelques attentions au consommateur, au moins le plus modeste. Cela va même jusqu’à la remise de chèques modestes, mais réels.
En Calédonie, on ne lui promet que des taxes nouvelles, des cotisations en hausse, des redevances qui augmentent, avec comme exception dans les grandes maisons de distribution, des opérations “bouclier prix”.
Pour le reste, ce sont les fruits et légumes les plus chers du monde, les tarifs aériens vertigineux -à l’exception, il faut le constater, des tarifs régionaux “promo” d’Aircalin-, des carburants dont le prix … carbure, des prix de véhicules et de pièces détachées qui deviennent intouchables pour les petits revenus, le poulet qui a doublé, les prix de produits de grande consommation qui ont explosé. Et dans ces hausses qui donnent le tournis, a-t-on évoqué une fois “l’intérêt du consommateur” ?
Oui à la “journée mondiale des droits des consommateurs” … pour les autres.

