Dans la société kanak, la femme est source de vie. Les sociologues, les ethnologues, expliqueront doctement toute son importance dans la société traditionnelle. Ils fustigeront évidemment ce qu’ils assimileront à des stéréotypes ignorant le rôle fondamental de la femme au sein du monde kanak.
Or ce sont surtout des étrangers à la société kanak qui en parlent doctement. Combien de femmes se taisent ? Et même si ce silence n’est pas pour autant révélateur de maltraitance ou de droits inférieurs à ceux des hommes, une institution officielle est le reflet chaque jour de la place de la femme kanak. Le Sénat coutumier.
Une seule question vient à l’esprit : les chefs sont-ils tous des hommes ? Chacun connaît la réponse. Et chacun de reconnaître la Culture kanak, “avec respect et humilité” comme on dit.
Dans le monde, des femmes sont chefs d’État, ministre, présidents d’assemblée importantes. La France n’a pas encore élu une femme Président de la République, mais en attendant, l’une d’entre elles siège au perchoir de l’Assemblée Nationale. Mais en Estonie, en Moldavie, en Georgie, en Ethiopie ou à Taiwan ?
Parler des droits de la femme en Nouvelle Calédonie, ce n’est qu’en regarder une seule facette. NC1ère a été courageuse, hier, en présentant une interview disruptive dans son émission “Plein Cadre”. Le droit des femmes, ici, c’est d’abord une immense hypocrisie.

