Après la visite de Gérald Darmanin, le monde politique est dans l’attente de la réaction des indépendantistes. En effet, le calendrier indiqué par le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer ne correspond guère à leurs vues. On peut en dire autant de l’ouverture du corps électoral.

Par la voix la plus radicale, celle du président de l’Union Calédonienne, l’intention était, au cours de la première bilatérale, d’exiger un cadre pour l’accession de la Nouvelle Calédonie à la pleine souveraineté. Daniel Goa avait d’ailleurs fixé comme première échéance le 24 septembre pour un engagement de l’État dans une voie qui mènerait le territoire à l’indépendance en 2025.

Au cours de son dernier congrès, il y a une quinzaine de jours, le FLNKS avait fait part de son unité, une unité rejointe par l’ensemble des autres mouvements indépendantistes au lendemain de ce congrès. Parler d’une seule voix pour qu’elle porte davantage était le maître mot de l’ensemble des partis séparatistes.

C’est peu de dire que l’invitation à Paris en avril, la perspective d’écriture d’un nouveau statut pour septembre, l’ouverture du corps électoral et la modification de la Constitution début 2024 et l’organisation d’élections provinciales en mai 2024 ne correspondent pas aux espérances du FLNKS.

Quant à la subvention de l’État évoquée par le président du gouvernement, Louis Mapou, lors du débat d’orientation budgétaire, il semble bien que personne n’en ait parlé lors de la venue de Gérald Darmanin.

En revanche, le ministre a rappelé clairement que le droit des populations à l’autodétermination était inscrit dans la Constitution, et que le sujet était sur la table des discussions.

Cette perspective est-elle suffisante à gommer les autres revendications du FLNKS ? Pour l’heure, il semble bien qu’un accord de principe ait été donné pour des bilatérales à Paris le mois prochain. Pour le reste, la réaction devrait être discutée et annoncée dans le jours à venir, et probablement ce week end.