A l’ouverture de la séance, les membres du gouvernement Loyalistes et Avenir en Confiance n’étaient pas sur les bancs du gouvernement, marquant ainsi leur hostilité au orientations présentées par la majorité indépendantiste. Si toutefois le « ministre » Calédonie Ensemble était présent, toutes les formations autonomistes ont contesté les orientations proposées, et mis en cause la sincérité du budget annoncé.
Leur argumentation repose évidemment sur le fait que « 12 à 17 milliards » de dépenses ne seront pas inscrites au projet, alors qu’elles concernent des secteurs majeurs comme le Ruamm, Enercal ou l’enseignement privé.
Le Président du gouvernement et le membre en charge du budget réfutent ces arguments. Pour eux, le projet de budget sera orthodoxe puisque toutes les dépenses obligatoires y seront inscrites.
C’est donc le contrôle de légalité exercé par l’État qui tranchera.
Le Débat d’Orientation Budgétaire se clôt sans vote sur le fond, mais simplement sur une délibération constatant que le débat a bien eu lieu. Interprétation de Calédonie Ensemble qui a voté la délibération. Les indépendantistes, eux, y ont ajouté un soutien au gouvernement et aux mesures envisagées. Loyalistes et Avenir en Confiance ont voté contre pour marquer clairement leur désaccord, en regrettant que, s’agissant du Ruamm, la question ne soit pas prise en main par le gouvernement comme demandé par les Chambres Consulaires et les syndicats présents à la manifestation contre le projet de l’Union Océanienne.
Autre orientation contestée par les autonomistes : l’augmentation considérable de la pression fiscale programmée par la majorité indépendantiste. Un débat animé qui s’annonce avec l’examen probable des premiers textes avant la fin de ce mois.