RUAMM : APRÈS LES DIX COMMANDEMENTS, LES DIX CERNEMENTS

Ohé Matelots,

Le Ruamm et la réforme pour renflouer ses caisses, vous avez compris, vous ? Ben, si vous avez compris, vous êtes forcément pour. Et si vous avez rien compris, vous êtes forcément contre. C’est pas compliqué, non ?

Ça s’appelle les dix cernements. Pour appuyer la réforme à l’Eveil, les indépendantisses demandent au peuple de faire la preuve de dix cernements. Alors là, ça m’en a bouché un trou. Pourquoi donc, vous direz ?

Biscotte si je suis contre, j’ai pas de cernement. Et on me demande d’en trouver 10. Mais lesquels, nom d’une cacahouète de Koné au miel incomparabe de Lifou ?

Alors, Matelots, j’ai réfléchi à bloc. Mon cerveau, il a fumé, j’avais des éclairs dans les méninges, ma température, elle est montée à 52 degrés. Mais je les ai trouvés, les dix cernements.

Le premier, c’est que les gens qu’ont raison, c’est ceux qu’ont raison.
Le deuxième, c’est que si t’es pas d’accord, t’as pas raison.
Le troisième, c’est que comme t’as pas raison, t’as tort.
Le quatrième, c’est que si t’as tort, tu dois te dire que t’as tort.
Le cinquième, c’est que si tu te dis que t’as tort, c’est que les aut’ ont raison.
Le sixième, c’est que si les aut’ ont raison, c’est qu’y z’ont pas tort.
Le septième, c’est que si y z’ont pas tort, c’est que toi t’as tort.
Le huitième c’est que si toi t’as tort, c’est la preuve que t’as pas raison.
Le neuvième, c’est que à tort ou à raison, quand t’as tort t’as tort.
Le dixième, c’est cul et feudé.

Z’avez compris, Matelots ? Allez, récitez moi les dix commandements.

L’Amiral