LES RÉGIMES DE RETRAITE VONT EXPLOSER AVEC L’ALLONGEMENT DE L’ESPÉRANCE DE VIE

Alors que la Calédonie peine -le mot est faible- à équilibrer ses comptes sociaux, cette « remise à zéro » sera déjà largement insuffisante pour les années à venir. En effet, si les responsables ont la curiosité de s’intéresser à ce qui se passe dans le monde de la recherche médicale et des analyses sur le sujet de la durée moyenne de vie en 2050, ils risquent d’être sujets à des sueurs froides !

Certes, le Covid a bouleversé les chiffres de la mortalité notamment. Mais avant la crise sanitaire, en Nouvelle Calédonie, la durée d’espérance de vie était de 75,5 ans pour les hommes, et de 82,1 an pour les femmes. Il faut ajouter à ces chiffres que l’augmentation de l’espérance de vie à la naissance en 2020 était de 15 mois pour les hommes et de 18 mois pour les femmes.

Aujourd’hui, comme partout dans le monde, les Calédoniens peuvent mourir à tout âge. Mais il est frappant de compter les presque centenaires qui sont infiniment plus nombreux qu’il y a 30 ou 50 ans.

Or, de nouvelles révolutions sont annoncées d’ici à 2050. 2050 ? Une date lointaine ? Foutaise. Les Accords de Matignon ont été signés il y a 35 ans. Et seulement 27 ans nous séparent de 2050. Autre repère : le déséquilibre du Ruamm a été pointé du doigt il y a plus de 12 ans. Combien de temps aura-t-il fallu pour un retour à l’équilibre ?

Les avancées de la recherche médicale vont être accélérées par celles de l’intelligence artificielle et l’arrivée en cours de l’ordinateur quantique. Des vaccins anticancéreux, basés sur la technologie Arn, sont en essais cliniques. Un second traitement contre la maladie d’Alzheimer va être administré à 100.000 patients. D’ici à 2050, des experts estiment que le cancer, le diabète et les maladies cardio-vasculaires seront vaincus. La Nouvelle Calédonie n’échappera pas, et c’est heureux, à ces progrès.

Il faudrait, dès à présent, entamer la réflexion sur les évolutions que ces nouvelles données imposeront à nos systèmes de retraite, de protection sociale et de santé. Mais au lieu d’appréhender un futur qui se rapproche, nous en sommes tout juste à tenter de solder les erreurs du passé.

Mais au fait, où est donc la réforme de la gouvernance de nos prestations sociales, pour ne parler que de ce sujet ?

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