C’est une nouvelle encourageante dans l’histoire de la recherche d’un traitement contre la maladie d’Alzheimer, après l’échec relatif d’un premier médicament, l’aduhelm, en 2021. Les autorités sanitaires américaines ont autorisé vendredi un nouveau médicament contre la maladie d’Alzheimer visant à réduire le déclin cognitif des patients souffrant de cette maladie neurodégénérative.
Le nouveau traitement, qui sera commercialisé par l’entreprise pharmaceutique japonaise Eisai sous le nom de Leqembi, est désormais recommandé par l’Agence américaine des médicaments (FDA) pour les patients n’ayant pas encore atteint un stade avancé de la maladie. Administré par intraveineuse une fois toutes les deux semaines, il est développé par Eisai, en partenariat avec l’américaine Biogen.
Le Leqembi, dont le principe actif est nommé lecanemab, cible et réduit les dépôts d’une protéine appelée bêta-amyloïde. Si la cause de la maladie d’Alzheimer reste mal comprise, les malades présentent des plaques amyloïdes dans leur cerveau, qui se forment autour de leurs neurones et les détruisent à terme. C’est ce qui cause les pertes de mémoire caractéristiques de la maladie.
Toutefois, des effets secondaires sérieux peuvent affecter les malades traités par le Lequembi. Une partie des patients traités ont souffert d’hémorragies cérébrales. Le Leqembi sera lancé à un prix de 26.500 dollars par an (environ 3 millions FCFP), dans le but de « promouvoir l’accès pour les patients, réduire le poids financier global et soutenir la pérennité du système de santé », a annoncé Eisai vendredi dans un communiqué intéressant les États Unis.
En Europe, le médicament n’est pas encore autorisé. Un protocole de recherche et d’essais a été mis en place par les autorités sanitaires européennes et françaises qui devraient trancher dans un avenir proche.
