DARMANIN REVIENT EN CALÉDONIE DÉBUT MARS

Ainsi qu’il s’y était engagé, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-Mer reviendra en Nouvelle Calédonie du 2 au 8 mars, à l’issue du Congrès du FLNKS qui doit se tenir dans le courant du mois de février.

Le programme n’a pas encore été précisé, mais on sait que le FLNKS avait indiqué que sa participation aux discussions bilatérales et aux groupes

de travail sur l’avenir institutionnel serait débattue et décidée lors de son congrès.

Cette réponse est importante pour le ministre en charge de la préparation de l’après Accord de Nouméa dont le déroulement nécessite politiquement la participation de tout ou partie des « partenaires » indépendantistes.

Ceux-ci, pour l’instant, campent sur deux positions qui s’inscrivent dans l’objectif de l’indépendance. L’Union Calédonienne est la plus intransigeante, et son président avait récemment déclaré que la seule discussion possible en « bilatérale » était l’accession à la pleine souveraineté en 2025. Le Palika, en revanche, prône l’ouverture d’une discussion pour aboutir, à terme, à une indépendance avec partenariat avec la France.

Pour ce qui concerne l’UC, la sanction annoncée à l’encontre de Jacques Lalié, accusé justement d’avoir participé à une séance de discussions avec l’État et les non-indépendantistes en novembre dernier à Paris, sera un indicateur sur le niveau d’intransigeance du parti.

Pour l’heure, Gérald Darmanin a affirmé que les trois référendums avaient rendu leur verdict, et que celui-ci indique que les Calédoniens ont choisi de demeurer au sein de la République. Les indépendantistes ont pris acte de cette affirmation.

Sans doute aucun, a visite de Gérald Darmanin est essentiellement politique. Il s’agira, pour lui, de déterminer avec les indépendantistes, le cadre des discussions auxquelles ils seront éventuellement prêts à s’inscrire.

Le ministre paraît donc soumis aux choix des indépendantistes. Pourtant, il n’est pas démuni d’arguments majeurs qui touchent à la vie institutionnelle et quotidienne auxquels ni l’UC, ni le Palika, ni les autres mouvances séparatistes ne peuvent demeurer indifférents.

En effet, la Nouvelle Calédonie demeure en situation de quasi faillite même si les rentrées budgétaires se sont améliorées du fait … de l’inflation. Seul l’État paraît en mesure d’éviter une catastrophe industrielle, financière, économique et sociale à court terme. Cette menace touche tous les Calédoniens, qu’ils soient indépendantistes ou pas. Et Gérald Darmanin a en sa possession l’essentiel des clés susceptibles d’écarter cette menace dont les indépendantistes, au pouvoir, deviennent de plus en plus conscients.