GROS RIFIFI AU SÉNAT COUTUMIER

Démentie par le président présumé démis, et confirmée par 12 « sénateurs » réunis et s’exprimant au travers d’un communiqué, la destitution de Hugues Vhemahve et son remplacement par Victor Gogny de l’aire Iaai défraie la chronique politico-coutumière.

Pour mémoire, Hugues Vhemahve avait été condamné en octobre dernier pour conduite en état alcoolique alors que son permis était de surcroît suspendu ! Pour un président du « Sénat coutumier », cela fait plutôt mauvais genre …

La case de l’institution avait également été brûlée, mais officiellement, ce délit est sans rapport avec la mise en cause du sénateur de Houailou.

Autre fait reproché au président (ex ?), l’engagement pris par lui en début de mandat de s’appuyer sur l’appareil administratif d’alors … immédiatement suivi par la révocation du Secrétaire général du dit Sénat.

La décision de « destitution » a été prise par 12 sénateurs sur 16. On ignore si les conditions de convocation puis de tenue de leur réunion, ainsi que toutes les procédures prévues par la loi organique et le règlement intérieur, ont été suivies.

Une chose est certaine. Le Sénat coutumier est une création du Parlement français, et ne correspond en rien à une structure coutumière. Des autorités coutumières éminentes ont d’ailleurs déjà contesté sa légitimité coutumière. Pendant la période des référendums, l’institution s’est distinguée par des prises de positions politiques, avec notamment, un deuil à géométrie variable (prononcé pour un an mais … levé lors des législatives où concourraient des candidats indépendantistes) prononcé en l’absence de toute procédure de deuil propre aux familles et aux clans des victimes du Covid.

Aujourd’hui, et même si le statut coutumier de ses membres ne peut être mis en cause, l’institution elle même est décrédibilisée par ces péripéties rocambolesques.

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