NICKEL ET SLN : L’ÉTAT BOUGE ET LES CALÉDONIENS SE CHAMAILLENT …
Un Comité interministériel cette semaine va décider du coup de pouce de l’État en faveur de la SLN
Interrogé sur le sujet à l’Assemblée Nationale, le ministre délégué aux Outremer, Jean François Carenco, a confirmé que la situation de la SLN préoccupait l’État, par ailleurs actionnaire d’Eramet à 25,57% au travers du Fonds Stratégique de Participation. Il a annoncé un comité interministériel dès cette semaine pour examiner les moyens d’assurer
la survie de l’entreprise à court terme. En ce qui concerne sa pérennité, le ministre a répété ce qu’avait indiqué Gérald Darmanin sur le sujet : l’État sera présent « sous réserve », d’une part » de la participation de l’ensemble des parties prenantes », et d’autre part, de la définition d’une « stratégie à long terme » pour la filière minière et métallurgique nickel en Nouvelle Calédonie, et d’abord par les Calédoniens, s’entend.
Pour l’instant, la majorité indépendantiste a voté une taxe à l’exportation des produits miniers et une redevance d’extraction du minerai … essentiellement pour combler l’énorme trou budgétaire. Cette majorité a donné une fin de non recevoir aux autonomistes qui souhaitaient qu’à l’occasion d’une débat sur cette fiscalité, soit lancée une première réflexion sur la stratégie nickel partagée à long terme.
Le camp indépendantiste est lui-même divisé, et l’issue de la crise déclenchée par lui lors de la reprise de l’usine du sud a laissé des traces. Ainsi le texte sur la réforme du Code minier concernant l’amodiation a été voté par l’UC, mais boudé par le Palika. L’unité s’est cependant retrouvée sur la fiscalité minière … dont est exempté KNS. En revanche, un amendement tendant à mieux traiter la NMC appartenant conjointement à la province Nord et présenté par Creugnet a été recalé sur la demande de Tyuienon et Wamytan. La cause, il est vrai, était un risque d’illégalité introduit par le dit amendement, ce qui n’a pas empêché le « ministre » des mines et de la fiscalité de déclarer que par ailleurs, NMC devrait montrer l’exemple …
Tout cela, évidemment, ne conduit guère à une concertation, ou mieux, à un consensus sur « la stratégie nickel à long terme ». Il faut dire que du côté du nord, la SLN et son devenir ne sont pas la préoccupation majeure, ou même, pour la circonstance, mineure. La PDG d’Eramet n’avait même pas été reçue par le responsable de l’Exécutif territorial …
Simplement, à un moment ou un autre, tout le monde aura probablement besoin de l’État, même s’il est colonial pour certains. Alors, pour une fois, c’est l’État qui fixe un « préalable ». Le monde à l’envers !
LA MÉMOIRE D’YVES TUAL HONORÉE DANS UN ESPRIT APAISÉ
Le 11 janvier 1985, à Boulouparis, Yves Tual, 17 ans, était assassiné d’une balle en pleine tête. La Nouvelle Calédonie était en plein « événement », dans une phase de véritable guerre civile. Le 4 décembre, Edgar Pisani avait débarqué à Tontouta, nouveau Haut Commissaire et Délégué du Gouvernement. Son arrivée faisait suite à l’embrasement du territoire qui subissait, depuis le 18 novembre 84, mairies et maisons brûlées, assassinats, barrages sur toutes les routes, et la prise de Thio en otage.
Ce meurtre provoquera une « nuit bleue », la plus importante manifestation populaire violente que Nouméa ait connue. Retranché dans le Haut-Commissariat transformé en bunker, Pisani donnera l’ordre de « neutraliser » Eloi Machoro, meneur de l’insurrection.
Depuis, les Accords de Matignon sont intervenus et ont ramené la paix en Nouvelle Calédonie. La famille et les proches d’Yves Tual ont pardonné. Mais personne ne doit oublier. C’est le sens de la cérémonie de dévoilement de la plaque qui s’est tenue hier à Boulouparis, en présence du Maire, de Sonia Backes et de Pierre Frogier, et qu’a rappelé Roger Galliot.
Rappelons que le square situé côté OPT du centre-ville porte le nom de Place Yves Tual.
L’EFFRAYANTE MONTÉE DE LA DÉLINQUANCE
Nouméa, la Nouvelle-Calédonie sont devenues une vaste zone d’insécurité. Policier municipal renversé par un chauffard en fuite, cambriolage à Ducos, vol de sac en pleine rue à Nouméa, passant agressé en pleine rue au Faubourg Blanchot, tentative de vol d’une voiture pourtant occupée en plein jour à Ducos, tout cela en moins d’une semaine, et l’énumération est loin d’être complète.
Les pouvoirs publics sont-ils dépassés ? Les établissements d’internement sont-ils insuffisants ? Quels sont les taux de récidives ? D’où viennent majoritairement ces délinquants ?
Le gouvernement local et le Congrès avaient pourtant adopté en grandes pompes un vaste « Plan territorial de sécurité et de prévention contre la délinquance 2018-2022« . C’est à peu près à cette date que les autorités s’étaient saisies du redressement du Ruamm avec le succès que l’on sait. Lire le billet de l’Amiral.
ÉMOTION EN MÉTROPOLE APRÈS L’AGRESSION À L’ARME BLANCHE GARE DU NORD–L’auteur est un migrant libyen.
Un homme a fait cinq blessés, dont un policier, mercredi matin. Deux policiers de la Paf et de la compagnie nocturne des réseaux ont ouvert le feu sur le suspect, qui a été neutralisé.
Cette agression a soulevé une vive émotion en métropole. On en sait maintenant un peu plus sur l’agresseur qui était visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis l’été 2022 !
Ce délinquant, fiché pour vols, est un Libyen de 22 ans connu sous plusieurs identités. Il paraît qu’on n’expulse pas vers la Lybie en raison … de l’instabilité du pays ! De quoi plutôt nourrir la délinquance en France. Un élément de plus au débat sur l’immigration qui prend de l’ampleur.
LE PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE FOOT MIS « EN RETRAIT » D’OFFICE
Le président de la FFF Noël Le Graët a été « mis en retrait » de ses fonctions à l’issue d’un comité exécutif extraordinaire de la Fédération française de football. Philippe Diallo, actuel vice-président, va assurer l’intérim.
Cette décision sans précédent fait suite aux déclarations de Le Graët sur Zidane, et notamment le fameux « Zidane, j’en ai rien à secouer ».
