UN NOUVEL ACCIDENT DE LA ROUTE SE PROFILE : CELUI DE LA VOITURE « NOUVELLE CALÉDONIE »

La gouvernance de la Nouvelle Calédonie aura connu tous les cas de figure, depuis l’instauration d’un gouvernement en 1998, et le transfert de compétences au Congrès. Tous, depuis les principales sensibilités autonomistes jusqu’à la gestion par les indépendantistes/Eveil Océanien depuis un peu plus d’un an.

Aucune des grandes problématiques du territoire n’a été mise sur la table. Ni une ébauche de projet de société, ni une stratégie pour un retour aux grands équilibres des finances publiques, ni une stratégie coordonnée en matière de nickel. Sur ce dernier point, notre situation est assez remarquable : tandis que tous les pays du monde surfent sur les bénéfices résultant de la hausse des cours du nickel, nous sommes les seuls, sur la planète, … à perdre de l’argent avec cette matière première tant recherchée. Enfin presque les seuls, puisque les mineurs, notamment privés, gèrent intelligemment leurs entreprises et savent mettre à profit une conjoncture favorable. A part eux, la Calédonie mérite bien ce jugement prêté (à tort) au Général de Gaulle …

Après trois référendums, et des auspices autrement plus favorables qu’avant ces consultations, il était temps de se mettre autour d’une table pour tenter de prendre en considération l’intérêt en général, et celui des Calédoniens en particulier. Au lieu de cela, nous avons un gouvernement qui se borne à quelques exercices comptables, suivi par son soutien Eveil Océanien, et une majorité au Congrès qui traite les problèmes au même niveau.

Dans ce concert inaudible, bien entendu, la réforme de la gouvernance de l’assurance sociale, vitale pour le futur, parfaitement analysée par l’Inspection générale des Affaires Sociales, reste lettre morte depuis plus de cinq ans.

Pour atteindre l’équilibre budgétaire 2023, il est désormais question d’une « aide générique » de la France. Tiens donc !

Au total, les seuls sujets majeurs qui avancent sont ceux traités par l’État : la mise en place de groupes de travail pour débattre de sujets sociétaux majeurs, la surveillance des routes en appui de la prévention routière, compétence du territoire, les interventions financières en faveur des collectivités calédoniennes, et des projets d’investissements lourds notamment en matière militaire.

Ne manque que la demande d’aide financière à la France … par un gouvernement indépendantiste.