
Ohé Matelots,
En ce jour particulier où la fête païenne du Père Nowel se confond avec la célébration de la naissance du petit Jésus, dans l’île la plus proche du Paradis, tout le mânde est au balcon, biscotte tout le mânde y croit au Père Nowel.
J’entends au fond de la frégate un matelot qui dit en français « quézaco ». Bouge pas matelot : je vais t’essepliquer.
Les usines de nickel, et celle de Nouméa la première, sont dans le caca-boudin. Pas de ‘blème : le père Nowel déguisé en Darmanin va apporter un chèque dans sa hotte et le placer délicatement sous un petit tas de minerai.
Le Rue-Âme il est dans le caca-boudin : pas de ‘blème : le père Nowel État y va larguer un chèque en passant à fond Loulou dans la caillasse avec ses rennes au-dessus de la Cafate.
La Cé-elle-erre, elle est au bord du « plus moyen de payer les retraites », pas de ‘blème, le père Nowel État, y va glisser un chèque sous les souliers du conseil d’administration.
Y a pas assez de docteurs pour nous soigner ? Pas de ‘blème, le père Nowel Frônce y va en débarquer une boulette de sa hotte.
Mapou et ses gaïzes, y sont pas capabes de boucler le budget ? Pas de ‘blème, le père Nowel de Bercy, y va allonger les taouzennes.
Mais alors, direz-vous matelots, où qu’il est le père Nowel à nous ?
Ben les rennes à lui y sont morts de faim, la hotte elle a été dévalisée par des délinquants mineurs, son costume il a été dévasté par les cafards, et il attend le père Nowel de l’Abbé Pierre biscotte en prime, il a même pas de quoi bouffer pour son repas de nowel !
Allez, Matelots, regardez bien le ciel, « il » arrive du Paul Nord.
L’Amiral