LE COUP DE GUEULE DU « COMITÉ DES SAGES »

Installé en 2017, le Comité des Sages est, en Nouvelle Calédonie, une instance non institutionnelle mais dont les avis revêtent une certaine autorité en raison de sa composition.

Celle-ci comprend en effet des personnalités provenant d’horizons divers, reflétant justement la diversité de la population calédonienne et traduisant une forme de volonté d’exprimer des avis en conformité avec la morale, l’équité et plus généralement la concorde et le bon sens.

Pour mémoire, le Comité est actuellement composé de d’Anne-Marie Mestre, de Marie-Claude Tjibaou, de Marie-José Michel, de Nisie Filitoga, d’Elie Poignoune, de Jean-Pierre Aïfa, de Billy Wapotro, du RP Apikaoua et de Jean-Pierre Flotat. Certains de ses membres ont eu, par le passé, des engagements politiques publics, comme Elie Poigoune ou Jean Pierre Aifa. D’autres sont engagés dans la vie citoyenne ou religieuse. Au total, le Comité, dont le président honoraire était feu Jean Lèques, jouit d’une considération auprès de la population.

Sa prise de position, à la suite des déclarations du président de l’Union Calédonienne selon lesquelles « sortir par une décision unilatérale du processus de décolonisation et de l’accord de Nouméa aurait des conséquences irréversibles sur la paix dans ce pays » a une résonance particulière en raison, justement, des personnalités qui en font partie. En déplorant les propos d’un acteur éminent de la vie politique calédonienne, le Comité marque l’absolue nécessité, pour la Nouvelle Calédonie, de s’inscrire dans un processus de dialogue et de respect quelles que soient les revendications exprimées. 

En ce sens, il mérite bien sa dénomination de « Comité des Sages ».