UNION CALÉDONIENNE : LE RADICALISME DE L’IMPASSE

Difficile de suivre la stratégie -ou l’absence de stratégie- de l’Union Calédonienne en cette fin d’Accord de Nouméa. « Aussi longtemps que l’État français n’engage pas les discussions sur un transfert de souveraineté pleine et entière et qu’il ne s’engage pas irrévocablement sur un calendrier de transfert, nous n’avons rien à faire dans des bilatérales ou des trilatérales », déclare Daniel Goa, le président du mouvement, à l’ouverture du 53e congrès de son mouvement

Exit le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, exit les principes acceptés des Accords de Matignon -il est vrai révolus-, et retour à la case départ : l’indépendance Kanak exigée en dehors de tout processus démocratique.

Inutile de préciser qu’une telle revendication n’a aucune chance d’aboutir. Elle est en contradiction avec le choix opéré au travers de trois scrutins d’autodétermination validés par l’Onu, avec les termes de la Constitution française, et avec les principes onusiens.

Mais visiblement, l’Union Calédonienne n’en a cure. Difficile dans ces conditions d’imaginer ce que ses dirigeants espèrent. Certains d’ailleurs, ne refusent pas la contradiction. Invité sur le plateau de NC première dimanche soir, Gilbert Tyuienon affirmait sans rire : « L’UC sera toujours présente aux discussions, parce que nous avons signé l’accord de Nouméa, nous avons donné notre parole pour le dialogue ».