modern solar power station in countryside

LE BON CHOIX DE LA CALÉDONIE POUR SA SOUVERAINETÉ ÉNERGÉTIQUE

La guerre en Ukraine a provoqué des pénuries dans de multiples approvisionnements de la planète entière, notamment dans les matières premières. Dans le domaine énergétique, les effets en sont considérables. Ils affectent la vie quotidienne des populations de l’Europe tout autant que leurs économies.
La pénurie de gaz et de carburant touche des secteurs vitaux des États. Le gouvernement de la République a annoncé que la « sobriété énergétique » n’était pas effort limité à une période, mais qu’il devra s’étendre jusqu’en 2050.
Dans cette évolution de nos pratiques de vie autant que celles qui touchent à notre économie, la Nouvelle Calédonie a incontestablement adopté le bon virage en adoptant un calendrier pour ce qui est dénommé sa « transition énergétique ».

Il faut comprendre dans ce vocable l’ensemble des mesures qui, progressivement, permettront aux Calédoniens de disposer d’énergie produite à partir de sources d’énergies renouvelables. C’est-à-dire les énergies solaire, hydraulique et éolienne.  D’autres sources existent et ont été évoquées, à partir de la houle, par exemple. Elles sont pour l’heure anecdotiques. Reste bien sûr hydrogène, source inépuisable, mais qui relève actuellement du domaine des recherches et de l’expérimentation.

Sur le territoire, le programme de production d’énergie solaire a connu une croissance sans précédent. Les fermes solaires font désormais partie de notre paysage, et leurs performances sont sans cesse croissantes. Certes, le stockage de l’énergie produite demeure la question à résoudre pour cette filière afin de la rendre opérationnelle à toute heure de la journée. Cependant, la technologie des batteries, elle aussi, ne fait que progresser. Dans ce domaine, on peut affirmer que le territoire est sur la voie ascendante.

Autre apport considérable envisagé : la construction d’une première « step » (station de transfert d’énergie par pompage) qui viendrait quasiment compléter la panoplie des instruments dédiés à notre autonomie énergétique. Aujourd’hui, cet investissement est encore en réflexion, mais bien avancé sur le plan de la conception. Il représente quelques trois dizaines de milliards, mais à l’évidence, la prise de décision devrait s’avérer aussi importante que le fut celle de construire le barrage de Yaté au début des années 50.

Bien sûr, l’enjeu global concerne également l’alimentation électrique des installations industrielles et métallurgiques. Dans les avancées en cours, celle-ci est devenue crédible à moyen terme par la conjugaison des nouvelles technologies dites propres, et la capacité à piloter les productions énergétiques.

Au-delà de cette forme de souveraineté  énergétique acquise, la Nouvelle Calédonie pourra mieux maîtriser ses coûts de production d’énergie, et les orienter vers la baisse. Cet enjeu est considérable et concerne également le vaste secteur des véhicules automobiles. En métropole, l’augmentation du prix de l’électricité suscite des interrogations sur la compétitivité énergétique de la voiture électrique. Or l’automobile demeure un enjeu de taille dans la lutte contre le changement climatique. Ainsi, en accélérant sa transition énergétique, le territoire pourra non seulement diminuer sa facture d’importation de pétrole et de gaz, mais également son empreinte carbone due au transport routier. Cette démarche est d’autant plus remarquable qu’elle paraît être partagée par toute la classe politique locale.