C’est un véritable coup de tonnerre que la remise en cause par le Palika de l’accord signé entre ce parti, l’Union Calédonienne et l’Eveil Océanien quelques jours plus tôt. On se souvient qu’au cours d’une conférence de presse, Jean-Pierre Djaiwé avait indiqué, après avoir lui-même été signataire du dit accord, que son parti … « n’était pas du tout d’accord avec certains points« .
Pour le Palika, entre autres désaccords sur l’accord, il n’est pas question de garantir à l’Eveil Océanien sa participation aux discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle Calédonie.
En réaction, le parti de Milakulo Tukumuli s’est retiré du groupe UC/FLNKS/Nationalistes auquel il avait adhéré à nouveau. Il siège désormais au Congrès au titre de conseillers non-inscrits. Son nombre d’élus est insuffisant pour constituer un groupe, synonyme de moyens en bureaux et collaborateurs. Mais sa consolation viendra des moyens dont dispose le président de la Commission Permanente, également président de l’EO.
Dans cette affaire qui tourne à la pantalonnade, beaucoup de militants de l’Éveil Océanien auront le sentiment que leur parti aura été traité comme un supplétif des indépendantistes pour la réélection de Rock Wamytan à la présidence du Congrès. Pourtant leur président avait indiqué que le choix de l’alliance avec les indépendantistes avait été notamment justifié par la considération que ces derniers leur portaient …
La question qui se pose à présent au plan institutionnel est celle de la stabilité du gouvernement Mapou dont le parti est directement responsable de ce qui apparaît comme une humiliation de l’Éveil Océanien.
A plus long terme, les électeurs de ce parti peuvent légitimement se poser la question de la vraie considération dont ils jouissent auprès des tenants de l’indépendance kanak et de leur place dans une illusoire Kanaky …