Louis Kotra Uregei et le Parti Travailliste n’apprécient pas de n’avoir pas été consultés sur le récent accord liant l’Éveil Océanien, l’Union Calédonienne et le Palika. Dans un communiqué, il exprime « son étonnement, sa déception et son regret » à sa lecture. Mais surtout, rappelant sa loyauté dans les votes indépendantistes au Congrès, il estime qu’au minimum, les signataires indépendantistes du dit accord auraient du en informer les instances du Parti Travailliste et échanger avec elles. « Cela s’appelle respect et considération », indique le communiqué.
Quant au contenu, le parti de LKU juge qu’il « s’apparente à un gros marchandage permettant aux indépendantistes de conserver le fauteuil de président du congrès », et qu’en contrepartie, il positionne l’Éveil Océanien comme « acteur incontournable » de la « gouvernance du pays ». Or, souligne le communiqué, seul le peuple kanak est « colonisé », et il est donc le seul « légitime à revendiquer la pleine souveraineté et l’indépendance de Kanaky ».
Si le Parti Travailliste a voté pour la reconduction de Wamytan au perchoir, il « s’opposera d’une manière ou d’une autre, dès lors que des mesures institutionnelles et décisions politiques entraveraient l’accès de Kanaky à la pleine souveraineté ».
Il convient de rappeler que c’est la voix du Parti Travailliste qui avait permis au Palika d’obtenir autant de sièges que l’UC/Éveil Océanien au gouvernement, une égalité qui avait finalement tourné à l’avantage de Louis Mapou pour la présidence.