Voila un poste de directeur général peu envié : celui d’Air Calédonie. La compagnie aérienne est notre SNCF locale. La grève y est culturelle. Vu de l’extérieur, le service aux usagers passe bien avant l’intérêt des employés. Des clients bloqués aux Iles ou à l’Ile des Pins, et risquant de rater leur avion de retour vers la métropole, l’Australie ou le Japon ? Qu’importe. La grève est un droit !
A l’évidence, le directeur général tente de concilier les points de vue de la compagnie et du service public qu’elle doit aux collectivités qui la financent. Mais comment éviter les blocages quand la négociation se déroule à posteriori et non a priori ?
Alors si la liberté d’aller et venir entre les Iles Loyauté et l’Ile des Pins notamment doit être offerte aux Calédoniens comme aux visiteurs, le principe d’une saine concurrence ne serait pas de trop à mettre en œuvre. Pour cela, il serait nécessaire de rompre le monopole d’Air Cal, et peut être, pour remettre tout à plat, en fermant Air Cal. Cette société est semble-t-il, lourdement déficitaire.
Car d’autres facteurs sont à prendre en compte. La flotte, par exemple, n’est-elle pas d’un coût excessif pour une qualité surdimensionnée ? La Calédonie excelle dans des choix qui sont au-dessus de ses moyens. Il serait temps que dans tous les domaines, un certain nombre de responsables redescendent sur terre !
Quant aux grèves, elles ont un coût. Parfois justifié par les circonstances, et parfois pas. Dans ce dernier cas, il n’y a pas de raison que le contribuable et l’usager soient les seuls à en supporter les frais.