
Ohé matelots,
Je veux pas être pessimisse, mais avec la pluie qu’arrête pas de tomber, les creeks qui débordent, les routes coupées, j’ai un coup de cafard (naome) derrière les étiquettes. Ecoutez, je vais être fronc avec vous : je pense que tout barre en nouille.
D’abord, y a pu de médecins. Avec ma longue vue qui déconne, j’ai demandé un rendez-vous chez l’ophtalmo. Vers la fin de l’année qu’elle a dit la secrétaire. Bientôt, on va m’évacuer en Australie pour une otite ! Remarquez, y a de l’espoir ? J’ai lu qu’on va attirer les docteurs du Ma Grèbe biscotte reconnaissance de leurs dix-plomes. Les anciens kolonisés qui vont venir nous soigner, elle est pas belle la vie ?
Là où elle est moins belle, c’est quand je vais faire le plein d’essence. C’est marée basse pour le portefeuille, quand c’est marée haute dans le réservoir. Avec ça j’ai lu que les poulets avaient augmenté. Enfin, pas que les poulets. Bientôt les impôts aussi y vont augmenter, et même, vous allez voir, le pilchard, les Sao et les omailles ! Alors y fait quoi le gouvernement à nous ? Il est tombé dans le trou souffleur de la Roche Percée ? Depuis des mois, vous avez pas l’impression qu’on avance en marche arrière ?!
‘Reusement, y a eu les Rafales pendant le week end. Et alors là, chapeau au lieutenant Pidjot. Pour piloter le plus beau avion du mâânde, lui il a travaillé plus dur que le bois de fer, plus fort que Nouscéfor, et son brevet de pilote, il l’a pas trouvé dans un paquet de Bonux. Ben c’est obligé, matelots, il avait pas le choix : dans sa caserne, y connaissent pas les syndicats d’esseploités …
Bon m’écoutez pas. Gardez le moral. Et rompez, matelots.
L’Amiral
