Un rapport écrit par Amnesty international sur les forces ukrainiennes accusées d’avoir violé le droit international de guerre suscite de nombreux commentaires, aussi bien en Ukraine que dans le monde entier. Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne, a tout simplement accusé Amnesty de participer à une « campagne de désinformation et de propagande » au service des arguments du Kremlin.
Mais que dit donc ce rapport ? Il accuse l’armée ukrainienne d’établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones habitées. L’ONG estime que les militaires ukrainiens auraient dû s’installer dans le lieux boisés, ne jamais s’établir dans des lieux comme des écoles et des hôpitaux, ne jamais lancer d’attaques à partir d’endroits peuplés. Selon l’organisation non gouvernementale, ils ont mis ainsi la vie de civils en danger.
Attaquée sans préavis, pilonnée, bombardée, l’Ukraine aurait donc dû se préoccuper d’abord du respect du droit international selon Amnesty qui semble oublier que la Russie est l’agresseur, et l’Ukraine la victime. Les leçons de morale de l’ONG ne tenant compte, ni des circonstances de l’agression, ni du fait que d’innombrables milices constituées justement dans les villes par des civils, a largement fait réagir.
Dans un long post Facebook, Oksana Pokalchuk, à la tête d’Amnesty International en Ukraine, a aussi critiqué le rapport de l’ONG. Elle affirme avoir avoir été écartée de sa production et que « les arguments de notre équipe (…) n’ont pas été pris en compte. »