
Nombreux sont les parlementaires qui souhaitent sa suppression. Depuis sa création en 2018, le dispositif Parcours Sup censé réguler la répartition des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur a, en réalité, généré une succession de difficultés. Lenteurs des réponses, difficultés de contact avec le numéro vert, « manque d’ambition » sur l’orientation au lycée, « risque de rupture de service » en matière de sécurité de la plateforme d’accès à l’enseignement supérieur, dispositifs de remise à niveau « peu utilisés », argent destiné à créer des places « utilisé à d’autres fins », « risque d’un système universitaire à deux vitesses », les critiques se sont accumulées.
Pour certains étudiants calédoniens, situés à 20.000 kilomètres de la métropole, les problèmes sont encore plus ardus. Il faut en plus régler les problèmes de transport et les difficultés d’hébergement dans un environnement nouveau et souvent, totalement inconnu.
Avoir une réponse tardive créée un véritable casse-tête. Mais pour plusieurs élèves, la sanction est pire : avec des mentions au bac et parfois les meilleures, il se sont vus refuser l’accès à des études pour lesquelles ils avaient les dispositions les meilleures !
Des jeunes, parfois aux résultats brillants, ont du ainsi renoncer à leurs études supérieures envisagées. Quelques uns ont choisi de changer de filière, ce qui a été possible grâce à l’Université de Nouvelle Calédonie. Quitte ensuite, à terminer un cursus en métropole … ou au Canada.