C’est décidé : les indépendantistes n’iront pas à Paris pour le prochain Comité des Signataires. Et si cette réunion devait se dérouler à Nouméa, ils auraient probablement préféré Paris. Auparavant, ils avaient demandé l’organisation du troisième référendum. Avant de s’élever contre la tenue d’un troisième référendum. C’est vrai qu’ils n’étaient pas d’accord sur la date, après que l’UC ait acquiescé par son silence à Paris. Les prétextes prêteraient à rire si les conséquences n’étaient pas aussi graves pour la population.
A force de postures, un jour contre ce qui est pour, un autre pour ce qui est contre, un jour deuil, un autre levée du deuil, ils en oublient que la politique c’est aussi se préoccuper du bonheur du peuple. Un seul l’a peut être compris, Jacques Lalié. La revendication permanente, le refus constant de discuter, cette fuite en avant pour faire croire qu’au bout du chemin, l’indépendance sera acquise, en font oublier aux leaders vieillissants que le quotidien de leurs gens régresse à défaut d’avancer.
Si tant d’électeurs kanak sont restés chez eux lors des dernières législatives, c’est qu’ils s’aperçoivent que l’idéologie ne nourrit pas la famille, ne procure ni travail, ni logement. Les jeunes, qui étudient, passé la flamme de l’utopie, se demandent où sont pour eux les perspectives.
Ne pas participer au dernier Comité des Signataires, la belle affaire. Dans la foulée, le gouvernement Mapou va demander la venue de personnels de santé français réclamés au sud, mais aussi au nord et aux îles. Quant aux finances publiques, en panne de capacité d’honorer les agents publics dès octobre, elles devront à nouveau être secourues par les contribuables français. Au bout du compte, s’agit-il d’une ligne politique réfléchie ou d’un nième caprice ?