EN CALÉDONIE, L’ABSTENTION POURRAIT CRÉER DES SURPRISES

Les électeurs de la France entière ne sont guère passionnés par les prochaines élections législatives. Les instituts de sondage pronostiquent pour l’instant une participation en métropole qui se situerait sous la barre des 50%. En Nouvelle Calédonie, les chiffres pourraient encore être inférieurs, à l’image de ce que fut la participation pour les élections présidentielles.

Il est vrai d’abord que les Calédoniens ont du mal à appréhender les enjeux nationaux, si ce n’est la capacité du tandem Macron-Lecornu à poursuivre l’action menée au cours de la mandature précédente pour ce qui concerne les non-indépendantistes. Quant aux indépendantistes, l’espoir pour eux repose surtout sur une victoire de la Nupes au sein de laquelle Jean-Luc Mélenchon s’est engagé à prolonger de 10 ans l’Accord de Nouméa, et donc de reconduire le processus de référendums.

Les candidats, pour la plupart d’entre eux, sont donc contraints d’évoquer les problématiques locales pour intéresser leurs électeurs, quitte à s’engager sur des sujets relevant de la Nouvelle Calédonie et non du Parlement de la République.

Il semble bien, au total, que du côté non-indépendantiste, les électeurs soient partagés, notamment en raison des divisions. Côté indépendantiste, la mobilisation sera également la grande inconnue. Les personnalités présentées seront-elles capables de susciter l’envie d’aller voter pour un scrutin national ?

Si dans les faits, la participation se situait entre 30 et 40%, ce sont les candidats dont les électeurs sont les plus motivés qui pourraient tirer leur épingle du jeu. Et réserver quelques surprises à l’issue du premier tour.