CALÉDONIE : LE BEURRE DE L’AUTONOMIE ET LE BEURRE DU DÉPARTEMENT …

Et la fermière avec … Au sein de la République, la Nouvelle Calédonie dispose de la plus grande autonomie qu’une collectivité française pourrait en demander. Le statut local pourrait être rêvé par les Corses. Pensez donc : la totalité des affaires internes gérées par le Congrès, sous la forme de lois du pays, véritables lois reconnues par la Constitution et qui, échappent au pouvoir du gouvernement central et du Parlement de la République. Cela s’appelle la « souveraineté interne ».

En revanche, ces compétences que nous enviraient bien des régions françaises ne sont pas toutes financées par les contribuables calédoniens alors qu’en théorie, l’Etat n’est censé ne payer que les compétences régaliennes.

Le plus « gros morceau » est l’enseignement. La Nouvelle Calédonie, déjà compétente en matière d’enseignement primaire, a demandé le transfert de l’enseignement secondaire public et celui de tout l’enseignement privé au début des années 90. Le transfert a été effectué mais … c’est la France qui paie. Et pas qu’un peu : la facture annuelle se monte à 50 milliards de FCFP au grand dam du ministère de l’Éducation nationale ! Au total, et sous le couvert de la MADGG, la mise à disposition globale et gratuite, le contribuable métropolitain a déboursé environ 500 milliards de CFP pour financer un domaine qui échappe à son Parlement.

On pourrait également citer les services dits « mixtes », où des fonctionnaires d’Etat sont rémunérés par leurs propres administrations. Le sport, à cet égard, est assez révélateur de la pratique : l’État, dans une compétence calédonienne, finance, au travers de sa propre direction, … davantage d’actions que la Nouvelle Calédonie.

Sous cet éclairage, on entend, dans la campagne législative, certaines déclarations lunaires demandant davantage de financements de l’État pour l’exercice de compétences calédoniennes. Cela va de l’économie, compétence locale, à la santé, compétence locale, en passant, deci delà, par l’environnement ou la situation de notre métallurgie, compétences locales.

Autrement dit, l’autonomie pour les compétences, mais la départementalisation pour les financements …