Si les sondages ont envahi la vie quotidienne des Français notamment lors des élections, ils demeurent un indicateur d’opinion à un instant donné, avec une marge d’erreur annoncée par les instituts de sondage eux-mêmes. Mais une chose est sûre : les tendances décrites sont fiables. En témoigne, les récentes élections présidentielles.
En ce qui concerne les législatives de dimanche prochain, le regroupement présidentiel est crédité d’un score lui assurant une majorité relative, et peut être d’une majorité absolue. Celle-ci est de 289 sièges au sein de l’Assemblée nationale.
Les fourchettes de scores livrées par les instituts de sondage sont relativement larges et flexibles. Les chiffres sont en effet à pratiquement 40 sièges près ! De quoi réserver quelques surprises au soir du premier tour comme du second.
Selon le dernier sondage Elabe réalisé pour BFMTV et l’Express (infographie), le parti présidentiel est crédité d’une fourchette située entre 275 sièges et 315 sièges. Ce qui, évidemment, permet d’imaginer un cas de figure où il obtiendrait 288 sièges … sans les élus de Nouvelle-Calédonie !
On touche ainsi du doigt l’importance que pourrait revêtir chacun des sièges attribués sur le Caillou par les électeurs au soir du 19 juin. Une sorte de cauchemar ou de bouée de sauvetage que les Calédoniens connaissent bien avec une majorité dépendant d’un « parti charnière », l’Eveil Océanien, au Congrès.
Ce raisonnement conduit à replacer l’église au centre du village, comme l’illustre l’expression populaire. Les élections législatives ne sont pas une élection provinciale ou communale. Elles visent à désigner celles et ceux qui décideront des lois de la République, et qui vont demain, voter les lois organisant la Nouvelle Calédonie dans le cadre d’un nouveau statut. Majorité présidentielle ou non, c’est tout l’enjeu du scrutin prochain.