On connaît à présent le parcours de la nouvelle Première ministre du gouvernement de la République, Elisabeth Borne, qui fait évidemment la Une de tous les médias. Polytechnicienne, ingénieure des Ponts et Chaussée, elle fait partie des rares chefs de gouvernement qui ne sont pas issus de l’Ena. Cheffe d’entreprise, Préfette de Région, ministre pendant tout le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, elle suscite un portrait de technicienne. Elle a pourtant dû faire preuve de sens politique pour avoir mené l’impossible réforme de la SNCF et sera candidate dans le Calvados lors des prochaines législatives.
Issue d’un milieu modeste -son père est décédé alors qu’elle n’avait que 11 ans-, élevée par sa mère qui ne disposait guère de revenus, elle fut pupille de la Nation.
Son engagement est d’abord à gauche. Elle sera conseillère au cabinet de Lionel Jospin alors ministre de l’Education Nationale, puis directrice de Cabinet de Ségolène Royale à l’Ecologie.
Elle intégrera en 1997 le cabinet de Lionel Jospin cette fois Premier ministre, en qualité de conseillère technique chargée des transports et y restera 5 ans. Cette période comprend la discussion sous l’égide du chef de gouvernement de l’Accord de Nouméa signé en 1998. Même si son emploi d’alors était plutôt éloigné des affaires politiques de la Nouvelle Calédonie, elle n’a pu ignorer ce contexte soldé par un déplacement de Lionel Jospin sur le territoire pour conclure le fameux accord.
Lorsqu’Edouard Philippe avait cédé Matignon à Jean Castex, il n’avait pas manqué de souligner à son successeur la complexité du dossier calédonien. Une recommandation que Jean Castex n’a pas renouvelé à sa successeure. Mais il est vrai qu’en la matière, le chef de l’État lui-même et un certain Sébastien Lecornu ont le dossier en main.